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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Nuit

 Une nuit d'été . La lune partie , les étoiles brillent , une flamme vacille : celle de ma bougie .
 Je me laisse envahir par ce plaisir anodin ... Etre là , insouciante , mais pourtant tellement consciente .   
 Libre ... Ils dorment tous ; nul regard n'effleurera l'enfant (?) Qui l'appelle ainsi ? Ceux du jour, ceux qui ne savent pas … ou elle pour le rester toujours , parce qu'elle a compris .
 Je parlais à la lune , elle savait . La nuit me cachait . Ô ! Obscurité protectrice ! Qui pourrait voir mon cœur ? Qui m'entendrait sourire ? Qui sentirait rouler mes larmes ? Les étoiles sont trop loin , les étoiles ne voient rien … ne reste que le fond : la pensée , libérée de ces…      parasites
 Ce monde lui appartient , à elle qui le foule pieds nus , à elle que la douleur des graviers ne touche pas . Vole-t-elle , l'enfant ?
 Voleuse… j'ai pris ce que j'ai pu.  
 

Ecrit par Antigone, à 02:26 dans la rubrique "Textes sans autre".

Commentaires :

  Songe
Songe
07-08-03
à 03:07

Douce nuit ...

Le vent s'engouffre des les feuillages, l'air caresse le silence troublant de ces heures abandonnées à l'obscurité ... insouciance oui alors que le monde du clavier enténébré nous appartient, appartient à ces mots qui eux n'apprtiennent qu'à nous ...

L'enfant sommeille profondément dans son coeur mais sourit sur ses lèvres, elle est grande dans ces heures où nulle tête ne le dépasse, elle est grande quand ses mots règnent sur les touches, grand quand le jour s'éteint avec ceux qui étendent leur pouvoir sur sa vie et le délaissent dans ses nuits ...

La nuit voile son âme, mais ses mots la dévoilent, s'offrent à ces drôles d'oiseaux nocturnes qui veillent, qui la regardent en silence là où son regard ne les devine pas ... ils la laissent à sa sérénité, la sérénité de mots qui s'écoulent délicatement, sans heurts ...

Oui le monde lui appartient, elle le partage avec ceux qui boivent ses mots à la source, le regard scintillant penché sur les flots, perdu dans les étoiles si lointaines qui s'y reflètent, à portée de main ...

Elle vole à l'enfant son innocence pour la confier aux enfants de la nuit, dans ces heures troublantes où la magie opère ... la magie des sentiments portés par les mots ...

Que la nuit vous soit douce inconnue qui nous confiez vos mots :)




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