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Les humeurs changeantes d'Antigone


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L'art de se compliquer la vie...
--> moi, je maîtrise !
    Dans un mois tout aura recommencé… Cette routine hebdomadaire… Le temps passera vite, les jours raccourciront, malgré tout ce qu'on pourra dire, le temps passera vite, on arrivera à Noël, et on se rendra compte qu'un tiers du temps est passé. En janvier on sera bien dans le trip, on travaillera pas mal, comme une foutue machine bien huilée… Puis viendront mars et avril, avec leurs doutes, leurs remises en questions, et surtout les petits moments de panique, de stress… Juin ! et pi, bah, après, ce sera bien fini.

   En attendant, que fait Antigone ? Elle mange du Nutella.
   Dans Le Petit Prince, à un moment, le héros arrive sur une planète avec un ivrogne. Si le petit prince était venu chez moi, il aurait écrit quoi, St Ex ?

   … La planète suivante était habitée par une mangeuse de Nutella […]
   — Que fais-tu là ? dit-il à la  mangeuse, […]
   — Je mange du Nutella, répondit la mangeuse de Nutella, d'un air lugubre.
   — Pourquoi en manges-tu ? lui demande le petit prince.
   — Pour oublier, répondit la mangeuse.
   — Pour oublier quoi ? s'enquit le petit prince qui déjà la plaignait.
   — Pour oublier que j'ai honte, avoua la Nutella-maniaque en baissant la tête.
   — Honte de quoi ? s'informa le petit prince qui désirait la secourir.
   — Honte d'oublier déjà ! acheva la mangeuse de Nutella qui s'enferma définitivement dans le silence.
   Ah non, ça marche pas, ou le silence ne concernait pas les pensées de l'ivrogne. J'écris comme je pense, ou presque, j'écris pour moi. Je réfléchis… Ce qui fait donc que rien de ce que je pourrais bien taper ne sera forcément clair. Je voudrais comprendre, j'essaie de faire le point… Je l'ai déjà dit, j'ai éprouvé des sentiments très forts envers un individu rencontré en Allemagne il y a déjà un long moment (c'est-à-dire moins d'un mois en arrière). Il m'a répondu quand je lui ai écrit, et il pense parfaitement normal que nous gardions contact. Or, en ce moment, il est en vacances, ce qui fait qu'il ne m'écrit plus (je n'avouerais pas que ça me manque, même si ces mots viennent de le révéler), et donc que je pense à lui moins souvent. C'est comme si je l'oubliais ; je veux pas l'oublier. Alors je pense à lui, je me souviens, je n'oublie pas, mais je n'en suis pas pour autant plus heureuse. Scheiße ! Mais pourtant, ce serait mieux si je me laissai l'oublier ; je me souviens lui avoir dit que j'oublierai mes sentiments puisqu'ils ne servent à rien… Un jour je tomberais amoureuse d'un truc possible, ou je me résignerais à n'être jamais aimée. On verra bien.
   Je ne sais pas tellement, mais alors, c'est bizarre que je me sente coupable que mes sentiments puissent changer. Je n'ai pas juré d'amour éternel, j'ai juste avoué que j'aimais. Est-ce parce que je veux m'empêcher d'être inconstante ? "Ce sont bien toujours les mêmes vents, et par même rafales qui règnent sur cette âme." Je me dois de ne pas changer d'avis tous les quarts d'heure ! Et puis, l'aimer, ça me donne un alibi, une réponse à cette foutue question que tout le monde pose à tout le monde, pour le plaisir d'humilier (prospection) : "T'as un copain?". Si je continue d'en être amoureuse, je pourrais répondre non, mais ne pas avoir honte, puisque je pourrais rajouter que j'aime quelqu'un que je ne parviens pas à oublier…
   Ça m'étonnerai que je sois capable de me forcer à ne pas l'oublier pour des raisons comme ça ; j'ai quand même plus d'honnêteté. Et puis aussi, si jamais je parle de lui ou de choses qu'il m'a dites, je deviens rouge comme une tomate. C'est la première fois que ça m'arrive un truc comme ça… alors si c'est pas une preuve, ça… (ironie)
   J'ai enfin trouvé à qui je me fais penser : en premier à Cécile Volanges (Les Liaisons Dangereuses de Laclos) et en deuxième à Jeanne (Une vie de Maupassant)… C'est à cause de cette innocence débile, pesante et qui rend con. Dans ma vie, je n'ai été embrassée que par deux mecs différents : le premier était un véritable imbécile avec lequel je suis sortie pendant un mois et le second était bourré. Rien de plus. En parallèle, je suis tombée amoureuse souvent et j'ai été déçue toujours (ou presque). Ça ferait du bien à mon petit cœur maltraité si les sentiments qu'il éprouve, à savoir de l'amour, pouvaient se transformer en amitié, et que je puisse garder pour cet individu le même respect, la même admiration… Ce serait pas mal pour mon ego, parce que, se dire : "Je ne tombe jamais amoureuse que de sales cons…" ça va un moment mais après faudrait pouvoir passer à autre chose.
   En fait, le problème, là dedans, c'est que je voudrais être toujours capable de tout expliquer, mais là je patine dans la semoule (expression de ma mère), alors je mélange tout encore plus, et je comprends encore moins bien… en résultent des écrits incohérents qui ne partent de rien pour arriver nulle part. 
  
Je ne devrais pas mais je poste quand même… Balançons à la face du monde un exemple parfait de folie latente…   

Ecrit par Antigone, à 00:07 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  BarJaC
BarJaC
05-08-03
à 01:51

Wie shade... ;)

C'est amusant, ce que tu racontes (au sens "curieux", pas "bidonnant", mon sadisme ne pousserait pas jusque la), parce que ma cousine s'est aussi eprise d'un allemand, dont elle me parle souvent. Les longues distances ne favorisent pas les relations de coeur, n'est-ce pas.

"Un jour je tomberais amoureuse d'un truc possible, ou je me résignerais à n'être jamais aimée."

Le probleme, a mon humble avis, est qu'on ne tombe pas amoureux(se) comme ca, et que l'amour semble souvent prendre un malin plaisir a favoriser les relations difficiles (distance, personnalites differentes). J'aurais tendance a me poser la question dans l'autre sens : est-ce que ce n'est pas parce que les situations sont difficiles que l'on tombe amoureux(se) ? N'y a-t-il pas la un charme, en effet ? Souffrir pour quelqu'un est beau et gratifiant, quand bien meme douloureux, je trouve. Comme souvent pour les amours de vacances (car c'est bien de ca qu'il s'agit, non ?), je crois qu'il n'y a rien a faire que de laisser le temps jouer son role. Peut-etre l'oublieras-tu. Peut-etre t'oubliera-t-il. Peut-etre au contraire resterez-vous attaches par courier en attendant de vous revoir. Je ne sais pas quel age tu as, mais l'Allemange n'est pas bien loin de la France, ni le voyage particulierement cher, je pense. Rien ne vous empeche de faire des plans, de vous voir a Noel, si vous sentez qu'entre vous c'est different de d'habitude, que ca accroche vraiment (comme dans ma poele, pour faire une analogie bien terrestre). Il ne faut pas penser que l'on est tributaire de la vie, mais plutot agir sur celle-ci. Les choses impossibles n'existent que pour ceux qui baissent les bras.

"Et puis, l'aimer, ça me donne un alibi, une réponse à cette foutue question que tout le monde pose à tout le monde, pour le plaisir d'humilier (prospection) : "T'as un copain?"."

Tout le monde ne pose pas la question pour humilier, loin de la. En particulier dans ton cas, si c'est un garcon qui te la pose, je doute que ce soit pour t'humilier ;) Le celibat n'est pas une honte. Il y a toujours des gens pour etre fiers d'avoir leur petit(e) ami(e), comme si ils etaient tres murs - et a mon avis, les relations serieuses en dessous d'un certain age sont mures au sens ou l'on est capable de vivre quelque chose de serieux, mais aussi immatures au sens ou elles s'opposent au fait que l'on aille a la decouverte du monde (les gens maques sont souvent dans leur bulle, et n'eprouvent pas le besoin de faire beaucoup de nouvelles rencontres, ce qui est une experience indispensable a mon avis). Il n'y a aucune honte a etre celibataire. Tu le vis peut-etre avec honte parce que c'est une situation que tu n'as pas choisie, et dont tu aimerais sortir. Mais ne t'en fais pas, une fois avec un mec, passes les premiers temps, tu regretteras peut-etre d'avoir moins de liberte, d'avoir un engagement qui, que tu le veuilles ou non, te rattache a un point fixe. Un conseil, ne perds pas ton temps en deprimant sur ton celibat. Tu as plein de choses a vivre, des choses qu'il faut avoir vecues ; utilises ce temps de celibat que tu as pour les vivre, afin de ne pas regretter plus tard, une fois que tu auras trouve ton mec, le bon, de ne pas avoir assez connu du monde. Ca peut foutre une bonne relation en l'air, crois-moi :)

"Dans ma vie, je n'ai été embrassée que par deux mecs différents : le premier était un véritable imbécile avec lequel je suis sortie pendant un mois et le second était bourré."

Quel tableau de chasse ! Lol. Je n'ai pas embrasse plus de filles dans ma vie, et j'en suis tres heureux, en fait. Mais je suis mieux tombe que toi. Maintenant, ne regrette pas de n'avoir pas connu autre chose, parce que le meilleur est encore devant toi et te donne une motivation, un objectif. Embrasser une personne que l'on aime, ca n'a rien a voir, c'est majestueux, pour le dire avec mes mots (mon copain Songe - tu trouveras son joueb sans peine - qui est poete, trouverait des mots mieux adaptes pour te decrire ca, je n'en doute pas), c'est unique. Si on le vit trop tot, on a parfois apres la sensation que le monde n'a plus rien a nous offrir, que l'on a tout connu, alors on s'arrete d'aller de l'avant (ca m'est arrive). Toi, tu as encore de belles choses a vivre, et si l'attente est penible, si ton impatience est grande, rassure-toi, tu seras amplement recompensee.

"Ce serait pas mal pour mon ego, parce que, se dire : "Je ne tombe jamais amoureuse que de sales cons?""

Le processus de tomber amoureux est tres personnel, au final. Je crois que d'une certaine facon, tomber amoureux, c'est projeter sur une personne un ideal qui est en realite au dedans de nous. La cible de cet amour n'est au debut que la toile sur laquelle on projette notre film. Si ca marche, c'est que la personne correspond a ce qu'on esperait. Si ca merde, c'est simplement que la personne n'etait pas a la hauteur de nos attentes. La encore, aucune honte. Surtout pour les premieres amours, dans lesquelles on cherche souvent plus a "decouvrir comment ca fait" que construire du concret.

Voila, mon blabla t'aura peut-etre eclaire, je l'espere en tous cas. :)

  Antigone
Antigone
05-08-03
à 16:43

Re: Wie shade... ;)

   Merci... (justement que je me disais que personne ne répondait jamais à mes articles). Ca me remonte le moral de voir que mes problèmes ne sont pas si bêtes qu'on ne puisse rien y ajouter.
   Tu écris : "Les choses impossibles n'existent que pour ceux qui baissent les bras." , je suis loin d'avoir baissé les bras... même si j'ai des tendances fatalistes. Cependant, il m'est impossible de changer ses sentiments à lui (qui n'est pas Allemand, mais Français, en fait), car il ne ressent pas la même chose que moi. Je renonce donc à cette idée, pour garder la seule opportunité que j'ai pour ne pas trop souffrir, à savoir changer mes propres sentiments.
   Je n'éprouve pas de honte à être célibataire, mais c'est vrai que j'aime avoir quelque chose à répondre quand des filles tout à fait au courant de ma situation me demandent en souriant en coin : "T'as un copain, toi?", sous-entendant "Retourne à l'école enfantine (maternelle en France), ma petite..." (j'habite en Suisse). Je préfère être dans ma situation plutôt que dans celle de certaines filles déjà blasées de l'amour à 15 ans... Mais des fois ça me pèse d'être seule, ce que j'expliquais plus ou moins bien il y a déjà un moment dans mon article "Feuille morte" ; je me sentirais sûrement plus forte si je pouvais me dire "quelqu'un m'aime" dans les moments où ça va pas.
   Je précise quand même que ce n'est pas pour ces raisons là que je suis allée avouer que je l'aimais à ce garçon. Les gens qui se servent des autres font partie des choses que je déteste ; jamais je n'aurais fait ça. Mes sentiments sont réels, il ne s'agit pas d'un mensonge d'agrément (à ce moment là je me serais arrangée pour trouver un mec en Suisse).
   Ça m'a fait réfléchir tout ça et j'ai compris certaines choses... Ça m'a aidée, merci !   

  Songe
Songe
05-08-03
à 02:02

La vie est compliquée par nature ...

Bonsoir Antigone :) !

Dans ma douce semi-obscurité je voyage doucement sur les blogs et voilà que je vois une vie qui s'interroge sur sa complexité alors je me dis, pourquoi ne pas lui rendre une petite visite à cette vie qui se complique sur son blog ?

  Dans un mois tout aura recommencé… Cette routine hebdomadaire… Le temps passera vite, les jours raccourciront, malgré tout ce qu'on pourra dire, le temps passera vite, on arrivera à Noël, et on se rendra compte qu'un tiers du temps est passé. En janvier on sera bien dans le trip, on travaillera pas mal, comme une foutue machine bien huilée… Puis viendront mars et avril, avec leurs doutes, leurs remises en questions, et surtout les petits moments de panique, de stress… Juin ! et pi, bah, après, ce sera bien fini.

Je crois que rien ne recommence vraiment, qu'il y a dans chaque jour une porte ouverte sur l'imprévu mais que l'on néglige tant de voir alors que notre regard s'abîme invarraiblement sur le cadran de la montre et les ptits traits du calendrier ... chaque jour a son petit réduit sombre où il est tellement confortable de confiner notre pensée mais si tout à coup on relève son nez du livre de révision on attarape l'incongru, ce qui ne fait pas que passer dans le quotidien mais s'y attarde, y sourirt à ceux qui l'entrevoient. Un instant attardé à un banc dans un jardin fleuri, un sourire attrapé dans un bus et et voilà que tout à coup la montre est oubliée, la journée ensoleillée et nos humeurs enagoissées ensommeillées ... l'habitude n'est jamais que la répétition d'un geste et la routine une concentration sur ce geste alors que parfois il nous suffit de le suspendre un instant pour que l'habitude s'égare (hey !!! Bob Marley de circonstance: Stop that train !!!) et nous laisse entrevoir la beauté qu'il y a à s'arrêter un instant de courir pour regarder cette belle lumière qui lèche les bâtiments environnants ...

En attendant, que fait Antigone ? Elle mange du Nutella.
   Dans Le Petit Prince, à un moment, le héros arrive sur une planète avec un ivrogne. Si le petit prince était venu chez moi, il aurait écrit quoi, St Ex ?

   … La planète suivante était habitée par une mangeuse de Nutella […]
   — Que fais-tu là ? dit-il à la  mangeuse, […]
   — Je mange du Nutella, répondit la mangeuse de Nutella, d'un air lugubre.
   — Pourquoi en manges-tu ? lui demande le petit prince.
   — Pour oublier, répondit la mangeuse.
   — Pour oublier quoi ? s'enquit le petit prince qui déjà la plaignait.
   — Pour oublier que j'ai honte, avoua la Nutella-maniaque en baissant la tête.
   — Honte de quoi ? s'informa le petit prince qui désirait la secourir.
   — Honte d'oublier déjà ! acheva la mangeuse de Nutella qui s'enferma définitivement dans le silence.
Ah non, ça marche pas, ou le silence ne concernait pas les pensées de l'ivrogne. J'écris comme je pense, ou presque, j'écris pour moi. Je réfléchis… Ce qui fait donc que rien de ce que je pourrais bien taper ne sera forcément clair. Je voudrais comprendre, j'essaie de faire le point…

Le nutella altère les pensées, c'est bien connu :) les pensées confuses, les mots qui les expriment pourraient-ils ne pas l'être ? C'est pour se débarasser de la confusion qu'on la balance sur le clavier non ? comme ça il ne reste plus que la concision dans le cerveau et on peut commencer à essayer de comprendre ... qu'il n'y a rien à comlprendre au fond ! tout le mystère est dans le nutella !!!

Je l'ai déjà dit, j'ai éprouvé des sentiments très forts envers un individu rencontré en Allemagne il y a déjà un long moment (c'est-à-dire moins d'un mois en arrière). Il m'a répondu quand je lui ai écrit, et il pense parfaitement normal que nous gardions contact. Or, en ce moment, il est en vacances, ce qui fait qu'il ne m'écrit plus (je n'avouerais pas que ça me manque, même si ces mots viennent de le révéler), et donc que je pense à lui moins souvent. C'est comme si je l'oubliais ; je veux pas l'oublier. Alors je pense à lui, je me souviens, je n'oublie pas, mais je n'en suis pas pour autant plus heureuse. Scheiße ! Mais pourtant, ce serait mieux si je me laissai l'oublier ; je me souviens lui avoir dit que j'oublierai mes sentiments puisqu'ils ne servent à rien… Un jour je tomberais amoureuse d'un truc possible, ou je me résignerais à n'être jamais aimée. On verra bien.

La contradiction est le premier signe de la force d'un sentiment :) après il faut voir qu'un soutiment ne s'oublie que s'il est remplacé par un autre il me semble ... le tout c'est de ne pas laisser un sentiment occulter tout ce que l'énergie qu'on lui consacre permettrait de faire de constructif par ailleurs ...

   Je ne sais pas tellement, mais alors, c'est bizarre que je me sente coupable que mes sentiments puissent changer. Je n'ai pas juré d'amour éternel, j'ai juste avoué que j'aimais. Est-ce parce que je veux m'empêcher d'être inconstante ? "Ce sont bien toujours les mêmes vents, et par même rafales qui règnent sur cette âme." Je me dois de ne pas changer d'avis tous les quarts d'heure ! Et puis, l'aimer, ça me donne un alibi, une réponse à cette foutue question que tout le monde pose à tout le monde, pour le plaisir d'humilier (prospection) : "T'as un copain?". Si je continue d'en être amoureuse, je pourrais répondre non, mais ne pas avoir honte, puisque je pourrais rajouter que j'aime quelqu'un que je ne parviens pas à oublier…

Un sentiment n'est jamais qu'un ensemble de sentiments qui évolue perpétuellement avec l'humeur du moment ... le vent ne s'arrête jamais de souffler , il ne voit que sa force varier, mais il est faux que c'est toujours le même vent qui souffle alors que l'air change constament de configuration; penser à un cercle c'est tourner en rond et ça ne fait jamais avancer le schmilblick je crois. Laisses ton sentiments changer, aller et venir, ce n'est pas en tentant de le figer dans un éternel que tu le laisseras réspirer ... sinon tu deviens aussi possessive que lui et le repos qu'il vole à tes pensées est un repos que tu voles à tes journées. Un amour rempli d'attentes est un amour qu'on construit sans l'autre, il faut le laisser s'harmoniser à l'autre et ne pas l'enfermer dans des scénarios compliqués ..

. Ça m'étonnerai que je sois capable de me forcer à ne pas l'oublier pour des raisons comme ça ; j'ai quand même plus d'honnêteté. Et puis aussi, si jamais je parle de lui ou de choses qu'il m'a dites, je deviens rouge comme une tomate. C'est la première fois que ça m'arrive un truc comme ça… alors si c'est pas une preuve, ça… (ironie)

No comment ;) ...

J'ai enfin trouvé à qui je me fais penser : en premier à Cécile Volanges (Les Liaisons Dangereuses de Laclos) et en deuxième à Jeanne (Une vie de Maupassant)… C'est à cause de cette innocence débile, pesante et qui rend con. Dans ma vie, je n'ai été embrassée que par deux mecs différents : le premier était un véritable imbécile avec lequel je suis sortie pendant un mois et le second était bourré. Rien de plus. En parallèle, je suis tombée amoureuse souvent et j'ai été déçue toujours (ou presque). Ça ferait du bien à mon petit cœur maltraité si les sentiments qu'il éprouve, à savoir de l'amour, pouvaient se transformer en amitié, et que je puisse garder pour cet individu le même respect, la même admiration… Ce serait pas mal pour mon ego, parce que, se dire : "Je ne tombe jamais amoureuse que de sales cons…" ça va un moment mais après faudrait pouvoir passer à autre chose.

Innocence débile ? On est toujours si sévère à son égard mais après tout l'innocence n'est-elle pas une belle honnêteté que nous avons su conserver à notre vie ? On perd beaucoup d'illusions dans la vie mais s'il reste un peu de cette innocence c'est qu'il reste encore un bon réservoir d'illusions et qu'on peut espérer qu'avant de toutes les perdre on trouve cette petite lueur qui nous dit, tu as raison d'être telle que tu es et de t'être accrochée à ta croyance :) Le petit coeur maltraité fleurira d'autant plus s'il aura su conserver sa charmante innocence ... mais pour fleurir d'un amour à une amitié sans se fâner il ne faut pas avoir exigé de l'autre qu'il soit papillon puis devienne jardinnier ... c'est le cours des choses, l'application qu'on met à ne pas tenter de le forcer, qui nous montre quelle sera la nature de notre fleuraison. très bonne résolution de fin !! O, s'y tient fort et on garde à l'esprit que l'essentiel c'est surtout ça :) !

En fait, le problème, là dedans, c'est que je voudrais être toujours capable de tout expliquer, mais là je patine dans la semoule (expression de ma mère), alors je mélange tout encore plus, et je comprends encore moins bien… en résultent des écrits incohérents qui ne partent de rien pour arriver nulle part. 
  
Je ne devrais pas mais je poste quand même… Balançons à la face du monde un exemple parfait de folie latente…
   

Ton écrit n'a rien d'incohérent, crois-moi ... c'est la confusion de ton esprit qui t'empêche de discerner que les mots qui sont ici ne s'additionnent pas de tout ce que ton crâne contient de fouillis ... tu vois c'en est arrivé à révéler malgré tout ce que tu ressentais. Et si tu n'avais pas posté je n'aurais pas eu le plaisir de te répondre pour te t'enlever cette idée de folie latente.

Sur ces mots je te souhaite une bonne nuit, journée, soirée, semaine ... et rassures-toi ton blog ne sera pas censuré et ton IP pistée par l'asile psychiatrique :)


  Antigone
Antigone
05-08-03
à 17:10

Re: La vie est compliquée par nature ...

    Merci à toi aussi, Songe ! J'ai beaucoup apprécié ce que tu as écrit, d'abord par ce que c'est beau, et aussi parce que c'est plein de justesse... Au début, quand tu parles de ces petites choses magiques ("l'incongru") qui se cachent dans les choses les plus banales, tu as résumé une des choses les plus essentielles pour moi, mais à laquelle je m'efforce de ne pas trop penser pour ne pas la banaliser à son tour... "Un sourire attrapé dans un bus..." ça me fait penser à un texte que j'avais dû écrire en cours de français : "Je vous écris sans raison, sans prétexte, sans excuse..." ; mon texte s'adressait justement à quelqu'un dont j'aurais croisé le regard dans lequel j'aurais vu Tout... enfin, un truc que je ne saurais pas exprimer...
   Tous ce que tu me dis me va droit au cœur, à commencer par : "Laisses tes sentiments changer..." Tu as raison. Après tout, moi aussi, je change un peu chaque jour, et si je veux pouvoir reconnaître mes sentiments j'ai intérêt à les laisser faire la même chose.
   Ça me fait du bien de savoir que je n'irais pas à l'asile ! J'entendais déjà la sirène de l'ambulance... 

  Songe
Songe
05-08-03
à 17:47

Re: Re: La vie est compliquée par nature ...

Merci Antigone :), ça me fait vraiment plaisir de t'avoir apporté un petit quelque chose ...

Je comprend ce que tu veux dire avec le texte qu'on vous a donné, ce serait si beau si chacun pouvait s'abîmer dans un regard et y puiser tous les trésors qu'il nous y offre :) ; si tu désires le déposer dans mon blog un de ces jours (dans les "premiers pas", là où personne ne va voir ;), je ne suis pas contre ... je suis toujours un insatiable curieux de l'écriture des autres.

Non, il n'y a pas d'ambulance, aucune aussi loin que tu puisses regarder ... et il n'est pas près d'y en avoir :) (Tout du moins pas pour cette raison !! Et je n'espère pas non plus pour une autre !)


  Songe
Songe
06-08-03
à 01:11

Re: Re: La vie est compliquée par nature ...

Bonsoir ...

Je viens de lire ton texte et je l'ai trouvé vraiment très beau, d'une très grande sensibilité dans le choix des mots ... un regard profond porté sur la beauté des choses.

J'aime ces rencontres avec la richesse des autres, c'est un peu comme plonger mon regard dans le leur et y puiser ces choses essentielles que le quotidien ne dit que rarement mais qu'il est infiniment précieux d'entendre.

Gardes ces mots au bord des lèvres, dans le regard, ceux-ci seront le plus cadeau pour ceux qui les recevront crois-moi :)

Bonne nuit Antigone, dors paisiblement !

Un Songe appaisé, bercé par ses rêveries nocturnes ...


  Alezia
Alezia
09-08-03
à 12:00

Ton message était rempli d'humour, et je te comprend à 100% !

Bizou à toi et écoute les sagesse de Monsieur Barjac ;)




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