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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Y gueule, y gueule le moteur mais il avance pas...

   Rentrant chez moi ce soir, tout en me regardant dans une vitre du bus (je me trouvais jolie...), j'écoutais la conversation que le chauffeur avait avec une passagère de ses amies. Ils parlaient justement de bus. Le sujet m'intéressait, allez savoir pourquoi. J'y prêtais donc une oreille, l'autre, tournée vers l'intérieur écoutant mes propres réflexions. On sentait dans la voix de l'homme qu'il aimait son travail, on y décelait même une certaine passion pour cette machine qu'il maudissait en même temps. C'était un des plus vieux bi-modes (diesel/électrique) qu'ils possèdent encore, et le véhicule avait du mal à se hisser en haut d'une pente. Et puis il parlait le chauffeur, et il s'y connaissait en bus. J'entendis même parler des nouveaux bus qui entreront en service début 2004. Futuristes, paraît-il... Je ne sais pas pourquoi je baratine là-dessus...
   Il y a eu de jolies choses ce matin, quand je suis arrivée en classe, le paysage que l'on voit de la fenêtre m'étant apparu dans toute sa splendeur. Les vaches, le pommier et le son des cloches dans l'air pur du matin... Peut-être aussi la lumière, la façon dont elle entrait dans la classe, l'intemporalité de toute l'histoire dès le moment où ce que je voyais devant moi n'était plus qu'un coin de ma table, et la vieille fenêtre disjointe, et le paysage. Tout ce qui était là aurait pu y être déjà 50 ans plus tôt. A ce détail près qu'au lieu d'être une classe il aurait s'agit d'une chambre d'hôpital... On raconte qu'il reste des fantômes errant dans les couloirs, outre les 3 bonnes sœurs qui possèdent le bâtiment.  
   Encore plus tôt le matin, quand à sept heures je suis montée prendre mon petit déjeuner... En temps normal il y a déjà une belle vue depuis la salle à manger : face aux montagnes, orienté au Sud, on est juste au-dessus d'une vallée remplie de brume tous les matins... Le soleil commençait juste à apparaître au-dessus des nuages. Une grosse boule orange, encore froide, qui teint en rose les crêtes des montagnes. Et puis au loin tout ce paysage noyé dans la brume, s'éveillant doucement comme cela se dégageait... Mythique, le paysage, les impressions qu'il éveille en moi, les rêves qui renaissent...

   J'crois qu'j'habite dans le plus beau pays du monde...

   Possible que si les mots du chauffeur du bus se sont retrouvés dans mon titre c'est parce qu'ils m'ont fait penser à moi. Je crie beaucoup, par exemple dans cet article où je parle de choses qui m'ont semblé magnifiques, mais ça ne fait rien avancer. Après avoir passé 1/4 d'heure à décrire la beauté du monde je devrais peut-être créer quelque chose d'aussi magique, important, admirable... et pourtant je n'en suis pas capable... De même, je crie beaucoup que le monde est pourri, et je ne fais rien pour que cela change. Et encore à l'instant, j'ai laissé sous-entendre ma volonté de changer, mais il n'est pas évident que je ferai quoi que ce soit dans ce sens-là. C'est tellement plus facile de ne rien faire d'autre que de regarder...

Ecrit par Antigone, à 22:40 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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