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Les humeurs changeantes d'Antigone


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La conclusion à tout cela

The Grenouille   Ridicule, soit, mais adorable. C'est ma grenouille, qui pose sur mon bureau. Ce que j'aime chez elle, ce sont ses gros yeux globuleux, sa tête de grenouille hallucinée... Elle a l'air intelligent ma grenouille, non ?
   (Vous croyez que je peux faire un transfert sur ma grenouille ? Elle m'écoute toujours, elle me comprend toujours...) [Fin de l'ironie : je suis seule à comprendre.]

   J'étais bien énervée hier soir, mais une fois couchée j'ai réfléchi. Des tas d'idées différentes me traversaient l'esprit, des souvenirs de mots, de phrases, d'attitudes...
   Sa constante prévenance envers moi m'exaspérait ; si je m'énervais de sa peur de me faire mal, c'était parce que j'espérais qu'il me blesserait un jour, et qu'alors je pourrais me mettre à le haïr, et ne vraiment plus l'aimer. Ce n'est jamais arrivé et j'ai continué à espérer qu'il le ferait, lui disant de ne plus faire attention, que je n'étais pas fragile... Mais il est demeuré irréprochable. Et maintenant je le hais pour cela. Son "erreur" fut sa "perfection".  
   L'an dernier, je me souviens, je disais souvent à l'Indiscret d'arrêter de placer les gens sur des piédestaux. C'est curieux que j'aie pu, moi-même, faire cette erreur. Le jeune homme théoricien est retombé au niveau du commun des mortels, et dans mon cœur, le voilà supplanté par une grenouille en peluche.
   Je vais raconter, finalement. Faire le point, vider, remplir avec autre chose, peut-être.
   Hier soir, j'ai discuté avec lui (ou A*****, défini plus couramment par "celui dont je suis tombée amoureuse en Allemagne") après qu'il ait lu un truc que je lui avais écrit [Qui constitue l'article précédent.]. C'est un texte assez long qui n'apporte pas grand chose, dans lequel le mot "aime" n'apparaît qu'une fois, suivit de "bien", ce qui vise à ramener ce terme à sa forme la plus vague : l'amitié. Cependant, j'eus droit à une théorie que rien n'avait selon moi appelée. Il reporte l'amour que j'ai éprouvé pour lui à ce qu'il appelle le "syndrome du psy". L'inconscient existe, j'en suis plus ou moins persuadée, surtout depuis ma dissert à ce sujet, mais il m'a longtemps semblé que le mien était largement dominé par l'omniprésence de ma conscience dans chacune de mes actions. C'est pour cela que j'ai du mal à admettre que je puisse être tombée amoureuse de lui à cause du soulagement que j'éprouvais en me confiant. Il dit "mais si c'est pas ça, je vois pas" ou un truc équivalent. Pourquoi devrait-il comprendre ; aimer ça ne s'explique pas. Oui, le garçon n'est pas spécialement beau, oui il semble plus jeune que son âge... et comme psy on fait sûrement beaucoup mieux.

   J'espère qu'un jour une autre l'aimera pour ce qu'il est (ou que j'ai cru qu'il était).

Dans mon cas la question ne se pose plus. On prend le vecteur colonne et la matrice de transition (mais comme elle n'existait pas, je l'ai créée moi-même), on multiplie et on répète plusieurs fois l'opération paf ! Le résultat : retour à la case départ.
   Il ne se rendra jamais haïssable de lui-même. Et pour cesser de l'aimer il faut que le haïsse. Je dois effectuer la démarche moi-même. Finalement ça ne demande pas tant de travail. Hier, quand j'ai eu fini d'écouter sa théorie, mon premier réflexe fut de trouver un innocent et de lui dire : "Regarde ce qu'on vient de me sortir..." Dieu merci, les innocents savent toujours de quoi j'ai besoin, et la théorie se retrouva vite affublée des pires attributs. Je me chargeais d'incendier le détracteur de la théorie : 
   Antigone dit :
               Qu'il se la garde sa théorie à 2 balles !
   Innocent dit :
               ...
   Antigone dit :
               Et 2 baffes avec, oui !

   J'amplifiai toujours davantage une réaction déjà disproportionnée, me répétant : "Il m'a fait mal, il m'a fait mal, il m'a fait... Je peux le haïr, je peux le haïr..." Et la matrice de transition était née.
   Force est d'admettre que je le hais sans lui en vouloir, que je le méprise sans le trouver méprisable...
   Mais c'est la seule solution.
   Il ne m'a pas fait vraiment vraiment mal (mais quand même) ; il en est incapable.
   J'oublierai. J'oublierai jusqu'à son nom.

   Je n'ai jamais attendu de lui qu'il m'aime. Je savais très bien, parce que c'est toujours comme ça, que c'était idiot de tomber amoureuse. Je savais que je devrais m'en dépatouiller toute seule, comme une grande fille.
   Je ne suis pas tombée amoureuse de lui parce que je pouvais me confier et qu'il m'écoutait, mais juste parce que je savais que c'était le seul moyen de tenir (il fallait que je trouve une motivation...). Y'avait pas l'embarras du choix, et ce fut lui car il était le "mieux".
   Oui, le sentiment était faussé, puis il s'est transformé, devint plus sincère, mais c'était loin d'être inconscient, au contraire, la raison dictait tout.
   Le monstre sait s'automanipuler. 

Ecrit par Antigone, à 17:17 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  eliz
eliz
19-10-03
à 18:19

ton article ne m'aura pas remis dans a bonne humeur, je vise la déprime là ..........

J'aimerais être une grenouille !!


  Antigone
Antigone
19-10-03
à 18:31

Re:

   Je ne voulais pas être déprimante... (Moi cet article m'a débarrassée d'un poids très lourd.) 

   Je veux être MA grenouille, et pas une autre (surtout pas celle que mon chat à massacré l'autre jour) !  


  Anonyme
19-10-03
à 20:25

Re: Re:

super mignonne ta grenouille!!!

louve92



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