Les humeurs changeantes d'Antigone

   J'ai eu la date de mon rendez-vous chez le psy aujourd'hui, la psychiatre, plutôt, sans avoir besoin de téléphoner, ce dont je ne me plains pas, parce que je n'étais pas sûre à 100% que j'oserai. Le 14 janvier, à 8h. Un peu d'appréhension quand même, comme à chaque fois qu'il va m'arriver quelque chose de nouveau. Je pense, j'espère plutôt, que c'est bien que j'y aille. Je verrais bien de toutes façons, et le 14 janvier ça laisse le temps de s'en faire, je m'en ferais plus tard.
   Puis demain c'est chez l'orthopédiste que je vais (j'aurais quand même aimé être bien foutue de partout, quoique on remarque ce déséquilibre partout chez moi : œil droit plus gros que gauche, sein droit, main droite, jambe droite…). Mais vu que ça se voit pas tant que ça, je ne peux pas imputer à mes disproportions mon absence de mec, et si j'étais si laide que ça ben on me ferait jamais de propositions déplacées. [Et ça te manquerait pas ? Je dis pas, mais, vaut mieux rien dire…]

   L'Indiscret a lu mon Joueb l'autre jour, même qu'il a dit que je disais beaucoup de mal de lui… Je lui ai vaguement expliqué que si j'étais capable de voir autant de défauts chez lui et de l'encore bien aimer, ça devait prouver que les sentiments amicaux étaient bien vrais.

   Y'a peut être des gens qui m'aiment bien sur terre…

   C'est que Petit De13 Ans il écrit un truc genre nouvelle sur un vendredi matin, dans une classe avec des tarés et une fille avec des chaussettes rayées. Je serais peut être le personnage emblématique de son année de 3^ème ; si c'est pas mignon…

   Et vendredi dernier il s'est montré adorable : m'a écoutée parler de mon roman pendant 1 heure en me donnant des idées, il a écouté mes théories sur ce bouquin, mon délires sur les limites/frontières omniprésentes dans mon truc, et grâce à lui, soudain j'ai regardé par la fenêtre et le brouillard et un rayon de soleil avaient fait un truc bizarre près des arbres qui furent coupés l'après-midi même (je ne le savais pas…). J'avais mon appareil photo, et la photo a un petit quelque chose qui me plaît, comme celle de ma bannière, mais ça ne fait ça qu'à moi, parce que c'est encore une de ces photos qui représentent un moment et la pensée que j'avais pour l'accompagner, ou qui me semble représenter une partie de moi.
   Puis L'Indiscret m'a fait remarquer que j'avais quelques qualités, et que je méritais mieux que mon dernier amour… (j'en doutais un petit peu, mais s'il le dit c'est plus positif de le croire, même s'il ne sait presque rien de l'autre).

   C'était pour rien dire. L'humeur va. Mais j'en peux plus, un jour potable, le lendemain un peu mieux, et après deux jours horribles… Et c'est toujours comme ça… J'espère juste que le 24 décembre sera un bon jour, ou que comme tous les ans à Noël j'aurais un truc genre grippe, et que cela excusera mon humeur maussade et mes airs de morte vivante.