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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Rien d'important

Pas grand chose, rien du tout même. Mais c'est pas bien grave. Dans ces moments-là, je me dis que j'aimerais bien fumer juste pour éteindre la lumière de ma chambre, un peu de musique, me mettre debout sur ma chaise devant la fenêtre ouverte, et fumer accoudée au bord de la fenêtre en regardant la nuit, puisqu'ici elle est parfois si pleine, la nuit. Le meilleur bonheur je l'ai toujours goûté dans la solitude. Parfois je me sentais heureuse à en avoir le cœur qui exploserait, quand je marchais dans la nuit, mon baladeur sur les oreilles (à l'époque c'était Joan Baez), pensant à ç'ui que j'aimais si fort, causant de tout comme de rien aux étoiles. Je voudrais bien lui raconter ce que c'était, qu'il sache un peu. Mais ça a tellement peu d'intérêt ("Elle m'aimait tant que toute la Grande Ourse le savait…"). Une autre fois… Quand je suis rentrée chez moi après avoir vu Antigone à Morges. Y'avait eu avant cette espèce de complicité retrouvée avec , une conversation brève mais qui m'avait plu avec mon camarade, puis j'avais pris le dernier bus, vide, en écoutant Simon and Garfunkel, et alors j'avais eu ce sentiment d'un instant parfait. Sur le chemin je m'étais assise au bord de la fontaine vide à cette époque et j'avais un peu pleuré, un peu rit toute seule, et je me sentais bien. Rien d'important.

Les Français me foutent les boules en ce moment. Vous êtes tous là avec vos prépas, vos grandes écoles et tout ça… Vous savez tous de quoi sera fait votre avenir. Moi j'en sais rien. Je suis dans ce pays, je suis de ce pays (avec mon passeport rouge reçu cette semaine), mais je n'aurais que ce diplôme nul, ce baccalauréat français économique et social, dont on me demandera toujours si c'est parce que je n'ai pas su suivre au collège (lycée en France) que je l'ai passé. Je sais très bien que je ne serais pas prise en équivalent de prépa à l'école polytechnique fédérale de Lausanne. Je sais très bien que si c'est vraiment ce que je veux faire il me faut passer une maturité suisse. Aller dans un collège suisse. Mais je ne sais même pas si je suis admissible comme ça, au milieu du cycle, avec un ridicule bac français, dans un collège suisse. Il paraît que si. Mais je ne sais même pas où me renseigner. Bien la preuve que je suis encore un peu capable de m'intéresser un peu à ma vie, non ? Même si c'est bien tard, c'est déjà ça. (Ce que je suis désespérante comme fille ! Je vais retourner faire caraméliser des PEZ® au-dessus de ma bougie, enfin, si j'arrive à la refaire s'allumer…)

[J'aurais voulu ne jamais venir vivre dans ce pays maudit.]

Ecrit par Antigone, à 23:09 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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