J'avais tout un article déjà écrit, et je l'ai oublié quelque part, dans un livre de maths, le mien ou celui de première du prof de maths, je ne sais plus. On verra demain, de toutes manières c'était très court, et y'avait rien d'écrit qui puisse être gênant.
Trop de boulot en ce moment… Quand on en aura fini avec ce TPE de malheur ça ira mieux. Bien tôt, trop tôt sûrement même. Ils ne nous ont pas encore dit quand on passait. Faudra aller en France, à Saint Julien en Genevois, ça sera long… J'avais aimé ça l'an passé, ce départ pour le bac, les maux de ventre, la sensation que j'aurais pu bosser deux fois plus, ce soleil qui tapait, cette chaleur étouffante, les larmes, mon lit, et cette chanson, je pleurais, mais pas pour ça. Je pleure toujours de toutes façons, mais pas pour ça. Je m'écoute toujours trop.
Alors tant pis. Pourtant j'en ai des trucs à rendre pour demain, dans mes 200 mots je voudrais faire chialer la prof d'anglais, parce qu'elle m'agace avec ses manières, et tout ça, et qu'il me semble qu'elle n'a pas de cœur… J'aimerais écrire un petit truc bien saisissant, et puis ça la laisserai bouche bée. Ça serait bien.
Le
Petit De13 Ans m'énerve en ce moment avec ses désirs de vengeance, ses désirs de me "faire subir physiquement ce que je lui ai fait moralement". J'ai eu droit à quelques savonnettes, 'savez, quand on vous frotte le visage avec un gros paquet de neige, puis qu'après vous avez un air mythique avec la tronche toute rouge et du mascara partout, puis vous vous faites rire en vous voyant dans la vitre du bus ; possible que la négligence m'aille bien, en tout cas ça me ressemble. Enfin, il n'arrête pas de m'agresser, verbalement aussi. Je ne sais pas trop ce qu'on attend de moi, sûrement que j'essuie toutes ces stupides vengeances, et à la limite…
Il ne comprend rien, sa sœur non plus ; de justice il lui a fait lire la lettre d'excuse que je lui avais écrite, mais même à eux-deux ils n'ont rien pigé. Elle me fait des remarques stupides à ce sujet lorsque par hasard on se croise dans le couloir, me demandant bien bêtement si l'amour me fait toujours aussi peur. Dans le fond, ça m'amuse. Et puis, oh, c'est vrai que ça me fait peur. Et je n'étais pas prête à être aimée, on ne peut pas m'en vouloir pour ça, mais pour le reste, bien sûr. De toutes manières, quoi que j'aie décidé de faire, j'aurais blessé, et je ne peux plus supporter ces amours irraisonnées, et à sens unique. C'est moche quand il n'y a aucun espoir. Je n'ai peut-être pas été assez claire dans la lettre. On ne peut pas toujours faire des trucs bien, c'est sûrement pour ça que je ne fais jamais rien de bien. Le petit a toujours des grands mots, je n'ai pas l'impression de lui avoir fait autant de mal que ce qu'il veut me faire croire. J'ai ce terrible défaut de ne pas me laisser attendrir. Et son refus d'essayer seulement de me comprendre me montre bien qu'il ne devait pas m'aimer autant qu'il veut bien le dire. Son incompréhension et les sarcasmes dont il gratifie ne fond que de m'enfoncer d'avantage.
à 23:02