Les humeurs changeantes d'Antigone

   Hier soir, comme je n'avais rien à faire, et que mon humeur m'y poussait, je me suis raconté une histoire vraiment très triste, à en faire pleurer même des êtres inhumains (comme moi). J'ai réussi à me faire pleurer moi-même en me racontant une histoire que j'inventais au fur et à mesure. Une histoire d'amour ; c'est pas le genre d'histoires que je me raconte d'habitude. En général j'essaie d'imaginer la suite de mon roman, c'est plus mieux, comment dire, y'a autre chose que ça. Ma petite histoire d'hier, elle n'est faite que d'eau de roses pourries, c'est-à-dire que les sentiments y sont présents, dans les deux parties, rien ne s'oppose à l'amour ressenti par les deux protagonistes de ce drame, si ce n'est la mort de l'un d'entre eux. C'est vraiment glauque comme délire imaginatif. Je n'ai pas compris comment j'en suis arrivée là. J'en suis pour l'instant à me demander si je souhaite la mort de quelqu'un, et le cas échéant, de qui il peut bien s'agir... Faudra que je suive ça de près.