Les humeurs changeantes d'Antigone

   Hier soir, je lisais Onze minutes de Paulo Coelho ; une phrase m'est restée, puisqu'elle est exactement l'idée que j'aurais voulu exprimer mardi au début de mon introspection sur l'amour : "En amour, personne ne peut blesser personne : chacun est responsable de ce qu'il éprouve et ne peut en blâmer l'autre." 
   En lisant ces mots, je me suis aperçue que je n'étais plus tout à fait la même que celle que j'étais quand j'avais 14 ou 15 ans. A l'époque, quand il m'arrivait d'aimer, je ne pouvais faire autrement que d'insulter le garçon en question dans chacune de mes phrases le concernant, qui, comme de coutume, ne m'aimait pas. Je me disais, voilà, j'ai mal, je souffre, c'est de sa faute à ce connard, il ne m'aime pas... On ne peut pas plus forcer l'amour qu'on ne peut s'empêcher d'en ressentir.
   Et puis, finalement, l'amour, c'est quoi ?