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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Le retour d'Antigone
   Me revoilà, je suis rentrée hier… Mais il m'a fallu un moment pour me remettre dans le trip : maman chiante, papa jambe cassée et petit frère déprimé… C'est très gai, ici. Si ma mémoire est bonne, mon père sera déplâtré la semaine prochaine, et ma sœur rentre vendredi prochain. Ça va mettre de l'ambiance, quand elle sera là mes parents lui gueuleront dessus en permanence ; comme dans ma famille en Allemagne où la mère criait chaque jour sur ses enfants selon un horaire très régulier : idéal comme réveil-matin.
   C'était bien, Cologne ! Mais ça aurait pu être mieux… Nous étions un groupe d'une quinzaine de Suisses parmi lesquels seulement quatre mecs. J'ai eu du mal à m'entendre avec les filles : je ne les aimais pas, et elles ne m'aimaient pas non plus. Nous avions au moins ça en commun. J'ai essayé de comprendre ce que j'avais fait de travers, mes erreurs, mais je n'ai jamais vraiment su ce qu'on me reprochait. Sans doute je parlais trop, sans doute je la ramenais trop souvent, et sûrement ma manière de penser ne s'accordait pas du tout à la leur. Elles prenaient toutes un malin plaisir à me contredire sans cesse, dès que j'osai ouvrir la bouche. Et puis, elles venaient toutes des mêmes cantons, j'étais la seule du mien. Leur sujet de conversation, c'était de savoir dans quel collège (lycée en France) elles iraient l'an prochain, et aussi si : "Tu connais cette fille là ? Tu connais ce gars là ?". Bah moi, j'ai pas grand chose à dire là-dessus, et surtout, dès qu'ils ont su que j'étais française, que j'allais en classe dans une école privée… bref, que ma vie n'était pas comme la leur, j'ai été rangée dans la case des inintéressants. Ils sont toujours durs avec les Français, ces Suisses ; bien que je sois en procédure de naturalisation, ils me faisaient bien sentir que je n'étais pas tout à fait chez moi en Suisse : et voilà que j'emploie des mots de patois valaisan ou vaudois…
   C'est vrai que je ne suis pas comme eux, et je me rends compte que la nationalité, contrairement à ce que je pensais, elle est vraiment attachée à la naissance, au sol, et pas seulement au fait de se sentir chez soi quelque part. Mais si la Suisse n'est pas mon pays, sachant que j'y ai plus "vécu" qu'en France, c'est où, alors, chez moi ?
   Avec les mecs du groupe, ça allait un peu mieux, ils étaient plus ouverts, mais ils tournaient tous, ou presque, autour d'une fille pas forcément très intelligente, une gosse de 15 ans qui voulait jouer à la petite femme, en croyant que la règle du jeu c'est d'allumer un maximum de types et de se bourrer la gueule tous les soirs. A tel point qu'un soir elle a failli aller finir sa nuit chez un mec qui avait 2 fois son âge ; c'est sur l'insistance de son chien (une autre fille du même genre) qu'elle a fini par changer d'avis.
   J'ai quand même trouvé quelqu'un avec qui parler : un autre Français qui pouvait plus ou moins me comprendre. 17 ans, première ES, très gentil, très intelligent… Pour résumer, il m'a plu, ce garçon, plus que plu, même. Avec lui, j'ai pu partager mes notes de bac, d'ailleurs, si ça intéresse quelqu'un… C'est pas terrible, mais il y en a une dont je suis assez contente… Un 17 en français écrit ! Le reste n'est pas mythique : 11 à l'oral, ça me satisfait, puisque je ne pensais pas atteindre la moyenne, et 13 en SVT, normal quand on sait que je n'ai passé que 10 minutes à la deuxième partie.
   J'aurais envie de parler de cet individu pendant des heures, et j'en serais bien capable. Pourtant je ne le ferais pas, afin que son souvenir ne disparaisse pas, je vais le conserver comme le plus beau des trésors sur terre… On l'aura compris, ce Français, je crois bien que je l'aime… Mais c'est con, je ne le reverrais sûrement jamais : il habite en France, et moi en Suisse.  J'ai son adresse e-mail, lui il aurait la mienne si je ne la lui avais pas donné fausse ! Quelle idiote je fais ! Maintenant, la question, c'est de savoir si je vais oser lui écrire ou pas. Je suis timide, moi… Mais assez hardie quand même, quand on sait tout ce que j'ai osé lui dire, en restant pourtant toujours assez vague sur mes sentiments : "J'aurais voulu mieux te connaître, j'aurais pu tomber amoureuse de toi." Quelle idée débile de mentir à ce niveau là ! Mais pourquoi j'ai pas bafouillé un simple "j'crois qu'j't'aime" ? Je n'ai aucune idée de ce qu'il peut ressentir pour moi ; avec la chance que j'ai dans ce domaine, ça doit être pire que rien.

   Oserais-je, ou n'oserais-je pas ??? 

Ecrit par Antigone, à 18:08 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  Gaela
Gaela
27-07-03
à 19:01

Je suis comme toi, une Française habitant en Suisse et c'est vrai qu'en général, ces derniers ne sont pas tendres avec leurs voisins. Même si cela fait vraiment longtemps que j'y vis, ça m'énerve encore, surtout que certaines personnes ne se gênent pas pour te faire comprendre que ta nationalité les dérange.
J'ai aussi le même "problème" d'appartenance.En Suisse, je me sens française et vice versa. Mais finalement, c'est pas si mal...



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