Les humeurs changeantes d'Antigone

Pathéticos land. En détails.

Toctoc, frappe à la porte : Moi : — J'm'ennuie. lui : — Aussi. M : — Qu'est-ce qu'on fait ? l : — On baise. M : — Difficile, j'ai mes règles. l : — Je sais tu me l'as déjà dit. Mais y'a d'autres choses à faire. M : — Comme quoi ? l : — Réfléchis. M : — Mais dis-moi bordel. Comment je peux savoir ce que tu veux ? l : — Fais pas la conne Clem. M : — Jamais. l : — J'ai des capotes dans la poche de mon pantalon, mais t'oseras jamais. M : — C'est ce que tu vas voir. Mais ça va être nul. Faut m'expliquer. l : — C'est pas compliqué. M : — Alors je commence comme ça… Défait bruyamment la ceinture, s'escrime sur le bouton du pantalon, le baisse. Regarde lui : M : — Euh… Rougis. l : — T'ose pas. Ris. Ris. M : — C'est d'un ridicule… on est pathétiques. M'enjoint à le chevaucher, passe ses mains sous ma chemise, me caresse les seins. l : — 'Sont vraiment bien foutus… M : — Oui. Défait l'agrafe de mon soutif, le soulève, suce le téton gauche. l : — La première fois que j'ai vu une paire de seins, j'ai pas eu besoin de demander comment fallait faire. M : — T'étais amoureux. C'est pas pareil. Moi j'ai aucune envie de te faire plaisir. l : — Ouais, sûrement. Volontaire, nan, nan pas coincée du tout. Baisse le caleçon (moche) de l'autre. Regarde. l : — Pas besoin de le dire, je sais, j'en ai une grosse… On dirait une poule qui vient de trouver une clé à molette. P'tain Clem, tu ferais débander les pires obsédés. M : — Bon… Il se lève, fouille dans les DVD qui traînent, chope la téléco du lecteur. l : — Voilà, regarde. M : — Comprends pas qu'on puisse se munir de films de cul pour aller passer le bac… l : — Tais-toi et regarde. M : — Bof, ouais. Regarde 15 secondes. M : — Je vais me démerder, ça va aller. M : — Alors… l : — Ben branle-moi. Chope le truc dans ma main droite. Tâte. Aurait pas forcément imaginé ça comme ça. l : — C'est déjà mieux que ce que faisait L---- … Montre comme elle s'y prenait. Ris. Ris. M : — La petite sainte nitouche… l : — Et toi t'es une vraie salope… Branle toujours. Un certain succès quand même. l : — T'apprends vite, c'est de mieux en mieux. M : — Gibt mir ein Präservativ, bitte. (ça serait passé bizarrement en français.) Sort la boîte de sa poche. Me la donne. M : — Faut m'expliquer aussi. Jamais eu de capote dans la main. Moi m'acharne sur la boîte… M : — 'Peuvent pas faire des ouvertures faciles… l : — Mais t'es affreuse… C'est pas gagné avec toi ! Parviens à ouvrir la boîte. l : — Tu me fais pas le coup de lire le mode d'emploi. Pas compliqué. Tu pinces le réservoir et tu déroules. Ouvre l'emballage. Gluant. Tente de faire ce qu'il faut. l : — Maladroite… Déroule le préservatif, lui demande : — Tu aurais imaginé, quand on était en seconde que je finirais par te sucer ? l : — Oui. M : — Il y a encore un mois je te disais jamais. l : — Je savais que tu voulais t'instruire. M : — Bon… (intérieurement : c'est pas bien sorcier) l : — Ben vas-y ! M : — Ok. Prend dans la bouche. M : — Ouais, ben c'est vraiment crade. l : — J'imagine…

Soudain on crie depuis la cours de l'hôtel : — XXXX Il se précipite à la fenêtre. — Oui madame… — J'ai pensé qu'on pourrait aller prendre un verre puisque vous n'avez rien à faire… — Bonne idée. — Trouve Clémence et demande-lui si elle veut venir. Directrice de l'école.

Précipitation vers la salle de bain. Lavage de mains à toute vitesse. Recoiffage. Descendement d'escalier. Discussion sur le lubrifiant des préservatifs. Si je ne suis pas contente, j'ai qu'à accepter de sucer sans. Directrice nous regarde de travers. Car en effet, si comme il lui a fait croire je n'était pas dans sa chambre, et que je n'étais pas dans le hall de l'hôtel, je ne pouvais être nulle part, vu que j'ai vidé ma chambre deux heures avant. Elle ne pose pas de questions pourtant. On est majeurs après tout.

Elle nous paie notre verre. On parle de Petit De14 Ans et de sa sœur. Du bac des premières. Pas longtemps. Elle a des courses à faire. Retour à l'hôtel. Reprise depuis le début. Je suce sans qu'une fois il n'ait posé la main sur moi, mais au moins il me guide vocalement. Assez dégoûtée. Il éjacule, je ne sais plus depuis combien de temps j'y suis. J'étais ailleurs. Je me récitais la formule de la droite d'ajustement affine par la méthode des moindres carrés. Il m'a ramenée à la réalité quand son corps s'est crispé. Très frustrant pour moi. Contente que ça soit fini. Il dit que je me suis bien débrouillée. Mais je suis énervée, contre lui, contre ça. Et surtout de n'avoir vraiment rien eu en retour. Paraît que c'est de la faute de mes règles. Pas la sienne.