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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Destruction
   Qui c'est qui vient encore de se faire détruire par sa propre mère ? Toujours la même, cette grosse conne d'Antigone, si on l'en croit. Parce qu'Antigone, elle fera rien de sa vie, parce qu'elle ne veut rien en faire, et parce que oui, elle est vraiment trop conne. "De toute façon, tu sais très bien que cette foutue dissertation tu vas faire exprès de la louper ! " Je devrais y être habituée, depuis le temps, c'est toujours les mêmes mots : "Tu ne feras pas ci, ou ça !"… Je devrais être habituée à une mère qui ne fait rien de sa vie, et qui vide tout les soirs plus qu'une bouteille de vin à elle toute seule, jusqu'à en devenir méchante, dénigrante, cruelle, et qui ne se souvient plus de rien le lendemain.
   Le problème ? Mes futures études, et ma mère qui ne veut pas même faire l'effort de me comprendre ! Mais que dis-je, pour me comprendre, il faudrait au moins qu'elle soit dans un état le permettant… Depuis longtemps, c'est comme ça, sans doute depuis six ou sept ans. Je me souviens tellement bien d'avoir essayé de lui parler, souvent, de mes problèmes quand j'étais au collège, je me souviens tellement bien de n'y avoir à chaque fois récolté d'abord que des paroles de compréhension, puis, après avoir dû ramener du frigo de la cave une deuxième bouteille, progressivement, des mots visant à me faire culpabiliser. Je me souviens d'avoir toujours terminé ces discussions en larmes, roulée en boule au fond de mon lit, pour évacuer. Je pensais qu'elle s'en souvenait, quand même, elle, que je n'allais pas bien. Mais j'en ai reparlé avec elle la semaine dernière, qui me reprochait de ne pas lui avoir dit que je n'allais pas bien, avant.
   Et puis, à chaque fois, quand elle a bien fini de me faire mal, elle se lève, et s'en va se coucher en me disant de ranger la cuisine et la salle à manger, de mettre le lave-vaisselle en marche. A chaque fois j'obéis. A quoi ça me servirait, de m'écouter, et de m'en aller aussi me coucher, comme ça, sans rien faire ? Tout empirerait, je me ferais encore engueuler le lendemain matin. Je suis trop faible pour résister, alors j'obéis. Je fais ce que j'ai à faire, comme si elle avait gagné. Elle s'en va : "Range la cuisine, je vais me coucher.", j'attend d'avoir entendu se fermer la porte de sa chambre, je m'assied par terre, dans le coin, je mets ma tête dans mes genoux, et je pleure comme une idiote, pendant au moins cinq minutes, je sanglote bêtement comme un bébé. Puis après j'attaque avec l'auto consolation, je m'écoute sangloter, je me sens frissonner, et j'alimente ma haine de tout cela. Résiste, je me dis, c'est toi la plus forte, montre-lui que ça ne te touche pas… T'y arriveras, tu feras tout ce que tu voudras de ta vie !
   Je m'en remets à chaque fois, mais toujours, j'ai peur, de plus en plus peur. Et si moi un jour j'avais des enfants, et que j'étais exactement pareille avec eux ? S'ils se mettaient eux aussi à me haïr… Il paraît qu'on reproduit toujours les mêmes erreurs que ses parents !
   Et puis ! Oh si je comprenais ! C'est une sorte de loup garou, elle peut être tellement gentille, tellement "normale" parfois, souvent, même… Je comprends rien, j'en peux plus de tout ça. J'en peux plus, qu'elle soit toujours tellement persuadée d'être mieux que moi. Je voudrais juste qu'elle me fasse confiance, qu'elle croie en moi…  
  
Est-ce que c'est elle qui ne veut pas comprendre, ou personne n'y parviendra ? J'essayais de lui expliquer que j'avais "peur" de commencer mes études supérieures, parce que, c'est si simple, comment je saurais, quand je m'inscrirais pour des cours que j'ai le niveau de les suivre juste avec mon bac ES ? Elle me répond, s'ils t'acceptent, c'est que tu en es capable. Oui, mais ce qu'elle ne comprend pas, c'est qu'ils ne font aucune différence entre un bac ES, S ou L. On est en Suisse, on peut être pris dans n'importe quelle université, ou presque, si on a plus que 12 au bac. Mais vu qu'ils ne différencient pas les bacs, comment on sait si on a un niveau suffisant dans telle ou telle matière ? Puis après ça, elle s'énerve, j'ai essayé de la faire changer de sujet, mais alors je me suis faite engueuler pour ma dissert que je n'ai pas encore commencée, que je dois avoir finie demain. Je vais la faire, moi, cette connerie, je travaille toujours dans l'urgence, pour tout, et c'est comme ça que ça marche.          
Ecrit par Antigone, à 00:07 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  Wandess
Wandess
05-07-03
à 17:11

Ne pas être comme ses parents...

Comme toi j'ai eu cette peure de ressembler à mes parents. Oh non pas qu'ils soient mauvais, méchant ou quoi que ce soit de ce genre... Seulement ils ont une façon d'être des fois qui me crispe, je ne veux pas non plus leur ressembler. On te dit souvent "c'est statistique", tu leur ressembleras que tu le veuilles ou non... La fatalité toujours... Toujours cette fatalité que l'on nous ressort, bouge pas, reste à ta place, à quoi bon lutter de toute façon, tu seras comme cela, apprend à l'accépter tout de suite et ne pas culpabilier!!!

Je ne sais pas qui ce genre de discours arrange, mais en tout cas c'est détestable.

Une amie enfin un jour m'a dit : "si tu ne veux pas être ainsi, si vraiment tu le le veux pas, alors tu ne le seras pas". "Et si je le deviens tout de même?" dis-je. Elle répondit : "Si tu le deviens quand même, alors c'est que tu le voulais bien". Depuis j'ai compris que si on ne veut pas devenir ceci ou cela, il suffit juste d'ajouter à ces objectifs de vie ce point précis. Finalement ce n'est pas beaucoup plus dur que de s'imposer de se raser (ou s'épiler pour une fille...), se laver ou se brosser les dents... Il y aura un moment où à cela il n'y aura plus besoin d'y penser, ce sera intégrer en toi, un peu comme un ajout à un programme (oui je sais la comparaison est pas très poétique, mais on parle de programmation pour ces choses là). Et si un jour tu découvres que tu n'avais pas assez enfoncé le clou la première fois, tu le réenfonceras jusqu'à ce que ça tienne comme toi tu le veux.


  Anonyme
14-01-04
à 15:21

sentiment de tristesse inconcevable, peut être trop réel pour etre personnel...j'ai lu ces lignes avc attention et j'ai déjà l'impresion de te connaitre
cette douleur que tu considère comme un faiblesse ce sera sûrement une de tes forces de demain parce que quand tu l'aura décidé tu pourras aller de l'avant et là plus rien ne t'arrêtera rien ni même toi tu seras deja passée par une si grande desillusion que tu en sortira grandie...
en dehors de ca je m'arrête de faire des commentaires et je te dit chapeau pour ton style d écriture qui plaît tant a mes yeux et pour le courage que tu as, celui la même que je n'ai pas et qui ft que cède tjrs a ma raison sans laisser le choix à mon coeur

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30-11-03
à 01:17

Lien croisé

Yen a qui vont finir estranguler!!!!!!!!!!! : " Ca a l'air de pas être la joie chez toi (ton article n°28) alors je te propose un truc : On s'install tous les 2 ds un coin pommé d'une contrée inaccessible, avec juste 2 ordis et l'adsl, t'en pense koi? "



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