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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Dis, dis...

J'gâche tout. En parfaite connaissance de cause. Je joue avec moi comme si c'était autre chose. Je le sais, mais je ne m'en rends pas compte, oh non, pas du tout. Ça ne me dégoûte pas, pas du tout, j'assume très bien. C'est juste des choses qui arrivent une fois puis plus jamais. N°1 pour tout, j'aurais voulu que ça soit quelqu'un comme lui, là-bas, très loin. Quelqu'un à vérités, pas ça. Mais, dis, dis, j'taime pas du tout hein, et essaie pas de me faire croire que le contraire pourrait arriver. Je l'ai tellement, mais en même temps si peu donné, mon cœur, et même mon âme voire, que je crois que… rien, je crois rien. Y'a pas de risque. 'Puis, j'ai rien offert moi, je profite juste des deux trois trucs que tu peux m'apporter, j'octroie un droit de passage, pas d'autorisation d'établissement, et chez moi y'a pas de protection sociale puis les avantages acquis ne sont pas reproduits… Cultive la terre si tu veux, je te donnerais pas d'engrais, je ne t'aiderais pas, je ne te toucherais pas. Si je t'aimais ça serait différent. Mais, dis, dis, tu m'feras pas mal, hein… pour le jour qui n'arrivera jamais où plutôt que d'en parler on le fera. Et puis, la fois ou je me sentais comme si je l'avais trompé, lui, là-bas, très loin, alors que je savais que je lui devais rien, mais que j'étais encore un peu beaucoup très attachée à lui, c'était finalement tellement rien, c'est plus maintenant, mais ça me semble moins. Y'a que les n°1 qui comptent. Et puis, j'm'en fous déjà tellement.

Et qui n'a pas l'air d'aller bien du tout, mais moi, je sais pas quoi faire. Mais j'aurais envie de savoir. S'il fallait ne garder que deux personnes dans les 12 derniers mois, ça serait lui, et lui là-bas très loin, mais qu'on le fasse disparaître après deux mois, j'aime pas sinon… On peut recommencer, dîtes, on peut ? Je sais que ça t'aide pas quand le matin j'ai le nez dans mon livre de philo, et que je souris tout grand, même si ça parle de trucs pas intéressants… Mais tu m'avais tellement reproché de jamais sourire… Bordel, tu me manques. C'est toi qui a commencé à partir, et moi, je pouvais faire quoi pour t'en empêcher, hein ? Etre abandonnée, ça me fout les boules, et tu le savais bien, alors j'en ai déduit que tu voulais vraiment me faire mal, alors j'ai rien joué pour lutter là contre. J'ai p't'être l'air insensible, mais non, en fait. Mais si tu voulais vraiment me faire mal, j'allais pas te le montrer, quand même, que tu y arrivais trop bien. Dis, dis, et si c'était toi qui ressemblais à ta mère, plutôt que moi… Je ressens des trucs, si, j'te jure, mais j'ai juste pas les couilles pour l'assumer. Sentiments signe de faiblesse ? Non, la faiblesse c'est l'incapacité à les assumer.

Ecrit par Antigone, à 21:26 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  TeidyLOU
TeidyLOU
25-05-04
à 22:43

Ce qui me touche... quand je te lis, c'est cette impression de lire les mots de quelqu'un que je connais bien... Et comme pour lui, de ne savoir y répondre. Mais il n'y a rien a répondre, peut être.
Et mon commentaire est sans intérêt, mais tant pis.

  Antigone
Antigone
26-05-04
à 00:03

Re:

Peut-être qu'il n'y a effectivement rien à répondre, mais au moins je sais que je suis lue, et que mes mots peuvent toucher. Alors ça donne quand même un intérêt à ce commentaire, et puis, ils en ont toujours tous.

  Anonyme
26-05-04
à 16:18

Re:

Assumer, ou extérioriser ?
On ne me fera pas croire que tu es une personne ouverte, Antigone, et ce qui se passe n'est autre que le revers de la médaille (quoique je vois pas vraiment où elle est, cette médaille)
Peut être, avant, étais-tu une personne à l'écoute, qui parlais beaucoup avec les autres, sociable, bref en quelque sorte les "gens populaires" mais ce temps là est révolu. La raison ? Il peut y en avoir plusieurs.. un rapide étalage reste très simple. Peut être cette sensation de n'être jamais comprise, ce qui amène à une autre sensation, celle de n'être jamais écoutée. L'apport des autres (si apport il y a) tu le trouvais superflu, sans intérêt, du temps perdu ? Je ne t'apprends rien, bien évidement. Alors doucement on s'écarte sans le vouloir, mais on ne s'en rend pas compte, car pour nous, jamais nous étions sentit proche des autres, un fossé immense qui sépare...
Et pas de regrets, quoique.. une culture individuelle, se sentir au dessus de tout, de ceux là, de celui ci, prendre les discutions de haut, car oui on le sait, on comprends mieux que les autres. Et à force de parler tout seul, on devient son meilleur ami, son confident, alors quand il s'agit de dire les choses à autrui, on ne sait pas comment s'y prendre, quel est le protocole ? Certes on peut le comprendre, mais eux, nous comprendront-ils ? C'est là ou le doute devient certitude, ils ne nous comprendront pas. L'envie d'écrire et être lu par beaucoup n'est pas seulement un partage, car ton premier lecteur c'est toi même. Je parle pour rien dire, des choses qui te sont connus, et la question qui m'obsède.. suis-je dans le vrai ? Peut être que oui, peut être pas, mais en tout cas, si mon impression s'avère être véridique, sur toi me ressemblant, je me sentirais moins seul.

Amicalement, Luciano.

  antigone
antigone
29-05-04
à 09:29

Moui...

Je n'ai jamais vraiment été une personne ouverte, tu vois juste. Par contre je pense que j'aurais pu l'être, mais les circonstances en ont décidé autrement. Bien sûr tu me diras que je me cache derrière les circonstances. Toujours est-il que j'ai commencé à me renfermer sur moi-même vers mes 10 ans, après avoir changé d'école, et m'être retrouvée dans une classe avec des élèves et une prof avec lesquels je n'avais pas la moindre affinité. Pendant 4 ans je suis restée avec les mêmes élèves que je n'aimais pas plus. Alors je me suis forgée une identité qui n'avait pas besoin des autres, et effectivement ils ne pouvaient rien m'apporter (à mon sens tout du moins), pourtant je craignais leur jugement plus que tout.

Alors oui, tu es très près de la réalité. Sauf que je pense quand même que certaines personnes peuvent me comprendre, puisque quand je me sens à l'aise avec quelqu'un je peux me livrer totalement. Mais c'est très rare.



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