J'ai changé le titre de mon joueb, je voulais un truc moins morbide. Il risque de changer encore dans les prochains jours, je suis indécise, je cherche la perfection, mais je ne la trouve jamais. Que les vaches se suicident si elles n'ont rien de mieux à faire ! De toutes manières, en ce moment elles se sont calmées, mais il y a quelques semaines, on lisait presque tous les jours dans le journal qu'un train avait été retardé parce qu'une vache avait voulu le voir de plus près. J'y ai réfléchi, sans parvenir à voir ne là-dedans que de simples accidents. Je me suis dit qu'elles devaient en avoir marre de ce monde où tout se casse la gueule, qu'elles avaient compris. Passé ces temps de désespoir, où il leur arrivait aussi de se faire foudroyer, elles ont dû décider de se ressaisir, quoi qu'on puisse en dire, on s'attache à la vie : "La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie." Je ne sais plus qui a dit ça. Enfin, je ne voudrais pas donner une image fausse de mon pays ; il arrive qu'on y parle d'autre chose que de bovins.
Aujourd'hui, je ne sais pas trop ce que je dois faire. C'est une espèce d'envie que j'ai, depuis ce matin, de dire à Arthur (le type de mon "poème"), qu'il faut bien que j'appelle d'une manière ou d'une autre, que j'aimerais qu'on recommence à zéro, lui dire que je m'excuse, que je ne pensais rien de ce que j'ai pu lui écrire… Mais je ne peux pas. Parce que, quand même, sans penser les conneries que j'ai dites, je les ai écrites avec une telle volonté de lui faire mal, qu'elles en deviendraient vraies… Et puis, il a été lâche, et la lâcheté c'est ce que j'aime le moins. Pourquoi? Parce que le courage donne une certaine "beauté". Pas seulement un petit truc intérieur ou physique. Non, une chose plus lointaine, une prestance qui incite l'admiration, un reflet dans le regard qui attire tout en intimidant. Après tout, je ne sais pas si c'est vrai, on voit toujours chez les gens ce qu'on veut voir, mais… C'est peut-être mental chez moi. Mais voilà, par exemple, dans mon fol esprit, je vois ça dans Yoda (StarWars). Ce tout petit bonhomme, vieux comme le monde, moi je l'adore. Possible que ce soit mon modèle. Ou encore Aragorn (Le seigneur des anneaux)… Ces gars là, ils savent où ils vont, ils savent pour quoi ils se battent, ils ont des idéaux nobles. Vous imaginez un monde rempli de gens comme ça, de gens braves qui ne veulent rien pour eux, qui veulent juste que tout aille bien dans le monde… Le courage, c'est cela, et c'est cela qui manque partout. Chacun ne marche que vers son propre profit, on ne pense plus à son voisin… Si on reste avec Tolkien, précurseur, il savait de quoi le monde aurait besoin, car ce qui a fait adorer d'abord ses bouquins, puis qui fait que les films sont autant aimés du public, c'est que nous restons finalement toujours attachés aux même valeurs, simplement. Mais comme elles ont tendance à disparaître, on se ressource en ingurgitant du concentré de courage… On se rattrape avec ce qu'on peut.