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feuille morte

    J'aurais voulu écrire la fin de mon poème ce soir ; mais je n'y arrive pas. Ça doit être une question d'état d'esprit. Je ne suis pas comme il faudrait ce soir. Mon ami, l'avoir perdu, ça me peine moins, aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi. Pourtant, j'étais énormément attachée à lui, et si les sentiments que j'éprouvais pour lui n'étaient pas de l'amour, alors…

   Ce n'est sans doute pas facile à comprendre. Il était beaucoup plus jeune que moi, mais on s'entendait super bien. Je ne suis pas très vieille dans ma tête, certaines choses ont fait que je n'ai pas su mûrir comme il aurait fallu ; je garde de cette époque des souvenirs confus. Sur certains points, je me sentais vraiment inférieure aux autres filles que je connaissais, mais d'un autre côté, mes réflexions philosophico-poétiques, ma vision du monde étrange, me donnaient l'impression d'avoir au moins 100 ans. Je me sentais déphasée, et c'est souvent encore le cas aujourd'hui : quand tout le monde va bien, je me sens d'autant plus mal. C'était la semaine dernière, on revenait en train de la piscine, l'Indiscret et moi. Lui, par rapport à moi, il tenait un moral d'acier. J'avais envie de pleurer, et si lui et moi on s'entendait mieux, s'il n'y avait pas toujours entre nous la lutte pour être le plus fort et ma maudite "fierté" je l'aurais fait. Ma solitude me faisait mal, j'avais tellement envie de lui dire je voudrais que toi et moi on soit amis pour de vrai… J'avais envie qu'il essaie de me consoler, qu'il me dise des trucs cons pour me faire sourire, j'aurais voulu un simple contact, sa main sur mon bras… N'importe quoi, pourvu que je puisse me sentir matérielle, vivante, perdre cette si glaciale sensation d'être feuille morte, volant dans le vent trop frais de la fin de l'automne, une feuille morte qui vole vers rien du tout… J'aurais voulu qu'une main forte se referme sur moi, me ramène sur terre… J'aurais voulu qu'il soit celui sur l'épaule de qui j'aurais pu m'appuyer, pleurer comme un enfant, pleurer sans qu'il ne dise rien. J'aurais voulu l'aimer. J'aurais voulu qu'il m'aime. Mais ça se commande pas ; pourtant, ce serait si simple.
  
Et moi, je me suis encore égarée… Voilà, avec mon ami, ça s'est mal fini, je lui en demandais beaucoup trop. Il m'écrivait jamais, alors je lui demandais fait-le s'il te plaît, "Oui, je te jure avant mercredi"… Quand je n'en ai plus pu, je lui ai dit qu'il fallait qu'on en reste là, qu'il m'avait trop déçue, que j'abandonnais. Je lui ai dit des choses dures, des choses que je ne pensais pas, jusqu'à la fin, une fin qui retournait le sens de tout : je n'ai pas signé ce que j'ai nommé "réquisitoire immonde". Allez savoir s'il aura compris…
  
Ce journal, c'est un peu pour compenser cette perte, parce qu'avant c'était à lui que je me confiais. C'était pas son rôle, je n'aurais pas du croire qu'il acceptait tout. Je lui faisais du mal inconsciemment, je ne voulais pas, et lui aussi il m'en faisait. Bref, c'était con, je devais sûrement être con, et ça n'a pas dû s'améliorer. Pathétisme mortel de ma "vie"… Ce n'est pas la seule raison ; bah ouais, parce qu'avant d'être une "déprimée chronique pour des conneries", je suis (et la voilà qui se prend la tête…) une future grande écrivain… Pour ça, il faut que j'écrive, toujours et encore… Peut-être qu'à la fin, je finirais pas avoir un style à moi, manquera plus que les idées, mais ça je les ai déjà…

Ecrit par Antigone, à 23:38 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  Margotte
Margotte
01-07-03
à 00:30

Continuer, toujours, continuer...



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