C'est simple, la vie
Je ne sais pas (plus) m'organiser. Je ne sais pas (plus) structurer ma pensée. Je ne sais pas (plus) me concentrer. Si je dois louper le 12 au bac, ce sera à cause de ça. Je repousse tout au lendemain. Combien d'e-mails, de lettres, de coups de téléphone en retard… Je ne les compte plus, et me fustige de n'avoir fait mon boulot de correspondance, sans pour autant trouver les ressources nécessaires. Et c'est tellement énervant de n'avoir l'énergie de rien. Quand je me couche, je pourrais dormir 24 heures d'affilée si je n'avais pas de réveil. Et même. A 8h : Oh non, je me lèverais dans deux heures, et à 10h : Puis non, à 11 heures. Remarquez, comme ça je perds du poids, puisqu'à 11 heures ce n'est plus l'heure de déjeuner, alors j'avale juste ma tasse de café avec 3 morceaux de sucre, et 3 comprimés pour, comble de l'absurde, la concentration. Mais je n'ai aucun besoin de perdre du poids.
J'ai très probablement un stage, pour l'an prochain [beurk, pistonnée, mais 'vais pas m'en plaindre quand même]. En dehors de la ville. Mes parents m'achèteront sûrement une voiture, et avoir mon permis de conduire devient essentiel. Ça me fait peur. A force d'avoir peur pour ma vie, tout le temps, ça la rend misérable, haïssable, à parfois me dire qu'il vaudrait mieux ne pas être. Mais j'ai peur de mourir. Alors… Bah c'est un cycle infernal. J'ai peur de cette mort soudaine, brusque. De l'avion qui s'écrase, de la vie qui s'envole et que l'on est impuissant à retenir. Et pourtant j'ai toutes ses envies de voyage, de découvertes… dont la certitude que je mourrai dans un accident aérien me prive. [Mais : "Tous les chemins ne mènent-ils pas à la mort. Qui n'échangerait pas cent ans d'ennui contre trente-cinq ans de vie." Mano Solo, La liberté. Alors...] C'est tellement con d'avoir l'impression de savoir comment je vais mourir, alors que si ça se trouve, demain je sortirais prendre le courrier et je me ferais écraser par le voisin d'en face. Et puis, pour voyager en cargo, faut avoir du temps, et oser, surtout. Mais ça doit être tellement différent… Un rêve.
Si je n'ai pas mon 12, je repasserais mon bac avec le cned, en même temps que je ferais mon stage, mais il est hors de question que je n'aie pas ma mention.
La vie, finalement c'est simple. Les rôles ont déjà été distribués, tout est prévu, y'a plus qu'à suivre le scénario. On dit, puis après on doit faire. Comme pour les ongles, la peau du bout des doigts... Alors je me tartine les mains de crème hydratante, parce que je n'en aime pas le goût.
à 00:11