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Y'a deux ans : conne et amoureuse (aujourd'hui : laissez juste conne)
J'ai fait le ménage dans mon ordi, retrouvé un dossier caché compressé, contenant une vintaine de fichiers, datant de ma période méfiance extrême, protégé par 2 mots de passe.
Et donc, y'a bientôt deux ans, j'étais conne et amoureuse (c'est tellement synonyme...) :


Samedi 25 mai 2002

J'ai compris quelque chose de splendide… Extraordinairement splendide ! J'ai compris que je n'avais jamais aimé pour de vrai, jamais vraiment aimé. Je suis tombée amoureuse à chaque fois que j'en ai eu besoin, bien que ce n'eût jamais été un besoin conscient. Non, c'était une défense mentale contre la dépression.
Je vais peut-être un peu trop loin dans mes affirmations psychologiques, mais quand je suis tombée amoureuse de XXXXXX, c'était le lendemain d'une soirée où j'avais été très mal moralement. Aimer, ça fait souffrir, on ne peut pas le nier, mais ça fait aussi énormément de bien, le temps où l'on supporte de n'être pas aimée en retour.
Je crois que j'aime pour compenser le manque d'amour que j'éprouve pour tout le reste. J'aime pour avoir l'impression d'aimer. Ok, c'est con et en plus ça se peut que ça ne veuille rien dire ce que je viens d'écrire, mais c'est exactement ce que je veux dire. En aimant, XXXXXX, par exemple, je tente de rétablir un équilibre avec le fameux " tu n'aimes personne " de la prof d'Allemand. Quand je suis amoureuse, j'ai presque l'impression d'être normale face à la vie et aux sentiments. En vrai je ne le suis pas. Je ne ressens jamais comme il faudrait, trop fort ou pas assez. Fort, quand il faudrait ne rien éprouver du tout, pas, quand la norme voudrait que vous ressentiez vos plus fortes émotions. Je peux pleurer pour un rien, pour quelque chose qui devrait me passer au-dessus sans que je n'y accorde la moindre importance, mais je peux aussi rester digne devant les pires atrocités… Je suis pas normale du tout.
Aimer, ça trahit l'envie d'être deux. Une envie courante. Trop courante. Quand on n'est pas heureux, on aimerait être deux, soi, plus quelqu'un d'autre qui nous réconforterait face à la détresse du non-bonheur. Ce n'est pas le malheur, mais juste le non-bonheur qui provient de la non-vie, de la routine quotidienne. En étant deux, on vivrait, au moins pour un temps. Quand on se sent mal, quand on aime, on peut se dire " ah ! S'il m'aimait et pouvait me serrer dans ses bras ! " et la détresse s'atténue un peu puisqu'il y aurait moyen d'aller mieux. Je tombe amoureuse pour pouvoir me dire qu'il y a quelqu'un dans le monde par qui j'aimerais être consolée. Je tombe amoureuse pour pouvoir confier ce secret en rougissant, de quasi-honte et de plaisir de l'avouer, de bonheur d'aimer. Je tombe amoureuse pour penser que j'aimerais pleurer sur son épaule quand ça va mal. Je ne tombe amoureuse que pour penser à quelqu'un d'autre que moi. Je tombe amoureuse pour avoir envie de plaire à quelqu'un…
Je n'ai jamais éprouvé d'amour sincère, je n'aime que parce que j'en ai besoin. Je suis égoïste. Je ne peux pas éprouver d'amour sincère quand j'ai conscience de n'aimer jamais personne qui me plaise mais juste quelqu'un qui ne me déplaise pas. (Il ne s'agit pas d'une litote.) Personne ne m'a jamais vraiment plu, ceux que j'ai aimés dans ma vie ne me déplaisaient juste pas.
Ecrit par Antigone, à 19:30 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  pierroleouf
pierroleouf
12-02-04
à 23:30

...et quoi d'autre, dans ce fameux dossier compressé ? ;-)

  Antigone
Antigone
13-02-04
à 19:15

Re:

Oh ben pas grand-chose, des blablas débiles de fille qui se dit amoureuse, essaie de s'en convaincre elle-même, et ne parle que de celui qu'elle aime. Bref, des trucs chiants.



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