Les humeurs changeantes d'Antigone

   Reprise du négativisme, quoique maintenant je voie tout un peu plus rose. 
   Je suis arrivée à la maison exactement 20 minutes plus tard qu'un lundi habituel, et alors que j'étais dans le bus, 10 minutes après l'heure ou je pousse habituellement la porte de la maison, mon natel (mon portable) a sonné. C'était ma sœur qui disait que ma mère s'inquiétait que je ne sois pas encore rentrée, et qu'elles se demandaient si je n'avais pas fait de fugue ou que sais-je d'autre… J'admire la confiance qu'on a en moi dans cette maison ! Ok, des fois (souvent) je vais mal, mais je ne pense pas que l'envie me prendrait soudain de me jeter sous un train, ou simplement de partir à l'aventure, comme ça (bien sûr, je sais pas, si on était en mai, qu'il faisait beau et chaud…). Et finalement je n'ai jamais rien fait qui puisse justifier de la méfiance à mon égard, il m'arrive de pleurer sans raison, d'avoir peur du regard des gens, je me suis vaguement entaillé le bras droit (plus simple pour une gauchère) jusqu'à ce que quelque gouttes de sang perlent des coupures, et à cause de l'état de mes mains je ne peux plus toucher sans douleur oranges, citrons ou clémentines.
    Enfin, j'ai vraiment eu l'impression d'être mal considérée et j'ai été blessée dans mon ego. Et puis cette espèce de suspicion m'a gâché tout le plaisir que j'avais eu à assister au sauvetage d'un chat qui avait failli passer sous le bus. Après, la bonne femme qui avait faillit se faire écraser pour sauver l'animal s'est fait engueuler par le chauffeur (rarissime, donc mérite d'être soulevé : qui avait un physique agréable). Il ne se passe pas tous les jours des choses si simples mais dans le fond si agréables devant mes yeux.

   Pas très clair cet article, la mauvaise humeur y disparaît vite (tant mieux sûrement), mais il a été écrit sur 4 heures, entrecoupées de visites de mon frère, repas, potassage d'économie, primitivisations (ou intégrations, si vous préférez, mais primitivisations c'était pour ne pas rompre avec les bonnes habitudes qui sont d'énerver le prof de maths, bien sûr) et de parlote sur MSN.
   C'est après le repas que j'ai su que je pouvais faire l'école d'architectes, et le fait d'apprendre un truc positif m'a tout de suite fait oublier que je m'étais sentie très mal depuis l'après-midi jusqu'à là. Sûrement que me sentir bien sera très passager, mais on verra bien.

   Mais quoiqu'il en soit je suis décidée à faire des efforts, pour en tout cas ne plus me sentir aussi déplacée que tout à l'heure, quand nous sommes allés boire un verre en sortant et que tout le monde se racontait des trucs et que moi je n'avais rien à dire.
   Je pourrais essayer de vivre, ça doit pas être si dur que ça...