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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Antigone la SDF se tape sa petite déprime

   Bah ça va pas tant ces temps... Rien d'épattant là dedans... (Allitération en a et an => langueur et mélancolie, cours de français qui ressortent...). Plus sérieusement, je suis dans une période de déprime qui ne s'exprime plus par les trois petits points, mais plus par une terrible envie de destruction que je cache du mieux que je peux, et que je suis obligée de réprimer en ce moment : je n'ai plus de chambre, je campe un peu n'importe où dans la maison, suivant l'endroit où il y aura à la fois place et chauffage. On repeint ma piaule en ce moment, alors il faut quitter ce refuge, m'exposer aux yeux de papa, maman, grande soeur et petit frère. Je me sens parfois vulnérable. Sans doute parce que je suis fatiguée, lasse des journées comme aujourd'hui : coucher la veille à minuit, car un bureau à démonter, seule, comme d'habitude (quand leur présence est bienvenue personne ne me la propose) avec le tournevis et la clé Ikéa, lever 5h30, depart pour l'école à 6h40, j'avais peur en quittant la douce chaleur de la maison, je n'y voyais pas à trois mètres quand je marchais vers l'arrêt de bus, et je tremblais. Monter dans la voiture du prof de maths à la gare, qui m'informa qu'il avait oublié de demander les clés de l'école à la directrice. On est allés boire un café. Enfin partir à l'école, s'occuper un peu de primitives, puis attaquer l'éco, trois heures de suite avec le nouveau prof, un alémanique à l'accent bizarre ; il faut s'accrocher pour le suivre. Bizarre de refaire de l'éco, alors qu'à proprement parler on a pas vraiment fait depuis mai dernier. Finir par une autre heure de maths, et enfin, se payer le luxe d'un repas en ville avec ma soeur, laquelle me confia son ordinateur portable dont j'avais besoin pour la réunion TPE à la bibliothèque avec mes collègues. Comme thème on prend la ville, et plus précisément la notre, ça fera une petite nouveauté pour les examinateurs français ; je bosse avec trois littéraires, mais je ne confierais pas le sujet (ça me rendrait vraiment vulnérable fasse aux moteurs de recherches, très sollicités pour ce genre de travail.
   J'aimerais savoir pourquoi j'ai mal comme ça, pourquoi je me sens dure et insensible toute en me sachant au bord des larmes en permanence. J'aimerais avoir vraiment mal quelque part pour enfin pouvoir rendre ma douleur comme légitime. Je n'ai pas le droit de me sentir mal, je sais bien, alors je cache. Je n'espère plus que ça aille mieux, car cela est simplement impossible, je trainerais ça toute ma vie, faut faire avec. J'ai renoncé à penser qu'aimer et être aimée me sauverait. C'était une illusion. Je n'y crois plus [j'ai enfin ouvert les yeux], je ne veux plus jamais y croire.
   Je ne me reconnais plus dans l'Antigone auteure de l'histoire de Lyra et Erik. Je n'ai jamais pu écrire ça, pas moi. Non non, pas moi [et je ne me reconnais pas plus dans la fille qui dit qu'elle n'a pas pu écrire cette histoire] ; je me demande où elle est partie, la vraie. Je me demande qui c'était et si je la reconnaitrais. Je me sens brisée. Je me demande si elle croyait que Lyra aimait Erik. Je crois qu'elle pouvait aimer, l'autre. Moi je ne peux pas. [Enfin, moi, ce que je suis aujourd'hui, maintenant, et ce que je serais à jamais]. Est-ce la fatigue qui me fait dire tout cela, je n'en sais rien mais l'écriture de cet article n'est qu'automatique. Je ne pense plus. Je ne peux plus penser. Je suis brisée. Je ne sais pas par quoi ni par qui, j'aurais envie de m'accuser moi-même. Ce n'est même pas vrai. Je n'ai plus la capacité d'accuser qui que ce soit. Je n'ai vraiment qu'une seule envie : m'écrouler de cette chaise, me rouler en boule par terre, et pleurer tout doucement, toute seule, le corps abandonné secoué de sanglots, épuisants d'eux-mêmes.
   Je vous raconterais volontiers une autre histoire. Je ne la dis ni vraie ni fausse, juste que c'est une histoire que je connais, et au sujet de laquelle je m'interroge beaucoup. Je ne peux pas comprendre. Il y a eu des mots qui m'ont frappée, très fort, des mauvais mots. Et puis quand même cette histoire parlait d'amour.
   Et puis il fait froid dans ce bureau, il n'est pas chauffé, et moi j'ai froid aussi parce que mon coeur est frère jumeau d'un bloc de glace.
   Le plus dur ce soir c'est de faire semblant. C'est dur d'oublier que si je ne les retiens pas les larmes vont couler, et c'est dur d'oublier qu'il faut les retenir, parce que si on fait plus attention, elles vont dégager, et faudra faire gaffe à l'innondation et à l'électrocution qui suivra.  
   Faut que je pleure... Là ça devient absolument nécessaire. Mais je ne sais pas où aller. D'habitude je pleure la nuit dans mon lit, mais là ça fait deux nuits que j'ai plus dormi seule.
   Et puis je suis vraiment fragile en ce moment. Un rien peu me faire éclater.
   Aller ! Courage... et on sourit... vivi, tout va bien !!! 
   Et c'est qui la plus forte ? C'est Antigone !!!

   Désolée pour cet article décousu. Je tiens plus debout et je ne comprends rien du tout.

Ecrit par Antigone, à 22:33 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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