Les humeurs changeantes d'Antigone

   J'aime bien regarder ma liste de contacts msn du côté de mon identité réelle, et voir que les dix personnes qui se battent en duel (10 c'est dur pour un duel) sont déconnectées, et moi pas.
   Continuons dans le registre msn... J'aime bien découvrir de nouvelles choses : on ne reçoit les e-mails des personnes bloquées seulement quand elles se déconnectent. Super quand elles écrivent pour demander à vous parler, et que justement vous étiez partante pour vous expliquer avec l'e-maileur.
   J'aime aussi me poser des questions pour devenir folle... Savez genre : "Antigone dit : Salut moi. 
Moi dans le vrai monde dit : Bonsoir moi." Après on commence à se demander qui on est vraiment... et à la fin ça peut presque être dangeureux. Mais j'avoue que je suis particulièrement fière de pouvoir me parler à moi-même depuis 2 adresses hotmail. L'utilité d'un tel procédé est assez insignifiante, ne parlant pas avec un gros lot de jouebeurs, d'autant plus que cela fait planter mon ordi assez régulièrement...

   Je regardais mon Joueb, tout à l'heure, et je le trouvais assez compliqué, voir incompréhensible. Peut-être que je suis assez compliquée, limite incompréhensible. Finalement, ce qu'il y a, c'est que j'ai jamais grand chose à dire. Il ne se passe pas grand chose dans ma vie. Et faut dire que je ne fais rien pour qu'il y ait de l'action. Quand vaguement arrive quelque chose, j'en profite pour m'étaler sur des pages et des pages. Quand il arrive quelque chose, ce serait trop facile que ce soit quelque chose de simple. C'est insignifiant, mais je développe pendant des heures. Je transforme en montagne la petite motte de terre que j'aurais vue sur mon chemin. Exemple signifiant, ma... comment dire ? ... rupture (?) avec "celui dont je suis tombée amoureuse en Allemagne", a déjà demandé la rédaction de quatre longs articles. Et ce n'est pas encore totalement terminé. Manque encore l'explication finale avec le jeune homme.
   Un jour, je tomberais amoureuse d'un gars, et ce sera tout simple. Il m'aimera, je l'aimerais (je serais conne de ne pas aimer quelqu'un qui m'aime, hein ?). J'aurais une relation normale avec lui. Puis on sera heureux... Si si, j'vous jure, un jour, ça arrivera. Ou sinon... j'en sais rien. Ce sera encore comme ça, pour toujours. J'aimerai comme ça, selon mon coeur, ceux qui n'ont aucune chance de m'aimer un jour (et qui ne savent pas ce qu'ils perdent...), puis, parcequ'on a des besoins à combler, je cèderais aux avances qu'on me fera peut-être, pour une nuit... Ou encore, c'est ce que je dis souvent : je me ferais bonne soeur, et quand je dis ça, on répond : "Mais arrêteuh... t'es très bien, t'en trouveras un..".  
   Je me demande comment ça sera... quand je serais grande... 

   J'écrirais plus sérieusement demain, de quand je serais grande, justement, mes rêves, puis mes regrets par rapport à quand j'étais petite...