Les humeurs changeantes d'Antigone

Avalanche de posts parce que ça se pose beaucoup de questions. Coupures au début de la semaine. Oh rien ! juste une petite partie de morpion au cutter sur mon bras. Juste ça. Pas touché depuis, et rien qu'une toute petite goutte de sang. Pour compenser, je pense. Me faire mal, parce que j'ai eu plaisir à me faire doigter (que c'est moche ce mot) par Mr. mon camarade. Je ne crois plus en un Dieu punisseur de plaisirs gratuits, mais je crois en une espèce de moi à convictions refoulées, qui doit trouver mal de livrer son corps à un même pas ami. C'est une vengeance débile, je pense, histoire de "punir" tous ceux qui ont refusé les sentiments que j'ai pu leur porter. Parce que je sais que je me fais du mal à laisser celui là me "prendre" ce que j'aurais du "donner" à quelqu'un que j'aurais aimé. Je me fais du mal ; un mal dont je pourrais les tenir responsables toute ma vie. Mais putain qu'est-ce que c'est con, mais con… ! Ils y sont pour rien, les pauvres… (Quand on se rend compte de ce qu'on fait, et pourquoi on le fait, ça permet souvent de cesser de faire la chose pour se motif là.) A ma perte ! C'est limite de l'autodestruction. Mais "normalement", quand on a des comportements comme ça, on n'en est pas consciente. Parfois je me sens comme si j'avais deux cerveaux : un qui agit, et un autre qui surveille le premier, et devrait normalement exercer un certain contrôle sur lui. Mais ça ne marche pas. Le premier fait des conneries, l'autre observe passivement en cherchant les causes. Oui, c'est beau la contemplation. Ce n'est pas de la faute de Paul s'il ne m'aimait pas. Ce n'est pas de la faute de Grégoire s'il ne m'aimait pas. Ce n'est pas de la faute de Gurvan s'il ne m'aimait pas. Ce n'est pas de la faute d'Amaury s'il ne m'aimait pas. C'est de ma faute, si faute il doit y avoir. [Eh ben quand même… Je dois être totalement in-aimable comme fille. Mais en tout cas hyper entreprenante, car de ceux-là, pas un seul qui n'ait su ce que je ressentais, et à chaque fois, des déclarations hyper sincères. Mais quatre déclarations hyper sincères plus encore une longtemps avant, ça laisse dubitative quant à l'exclusivité de l'amour que je peux éprouver, ou sur ce que je prends pour de l'amour.] Alors comme c'est pas de leur faute, qu'ils ne le sauront pas, et que si jamais ils n'en auront rien à fiche, soit j'assume, soit je me refuse à des caresses que je n'ai jamais accepté sous la contrainte. Mais si je sais le mal que ça peut me faire, je dois être capable de le ranger dans une boîte, et de me débarrasser de la boîte après. Et puis ça ne m'a pas fait que du mal. Ça m'a permis de me rassurer sur ma féminité (ah ah ah…), de savoir qu'un homme pouvait avoir envie de moi (ah ah ah…), que je pouvais avoir envie d'un homme. Le laisser me caresser, ça a toujours répondu à un désir présent chez moi, quand pas un besoin. Parfois j'ai l'impression que le problème vient des millions de fois où l'on lit/entend… que c'est un moment important pour une fille que celui où elle perd sa virginité. Certaines y accorderont de l'importance, pour d'autres ça ne sera qu'un passage comme un autre. Mais l'on nous répète tant que si on se respecte, ça doit être important. Ce qui est important, c'est de ne pas "devenir femme" sous la contrainte, mais y'en a tellement qui n'en décident pas, ni de le faire pour imiter tout le monde. Amour ou pas, ça doit juste partir d'une envie, et comme dirait l'autre nouille, d'un choix. Il ne me reste plus qu'à assumer. A cesser de me demander si je suis une salope. A sortir des contes de fées et du seul et unique amour. Je dois m'écouter moi et mes envies. Et si je culpabilise, c'est par habitude. Je ne trahis personne. Juste les choses peut-être dépassées en lesquelles j'avais longtemps cru. Y'a baiser et y'a faire l'amour. Ne mélangeons pas tout. Evidemment, c'est probablement très beau deux amoureux qui découvrent tout ça ensemble (cf cet article de Barjac : http://barjacitudes.joueb.com/news/75.shtml)) puis ça me refait penser à l'histoire Marc-Isabelle dans l'Ogre de Chessex (ouais, encore lui) (cf je n'ai pas le courage d'aller regarder lequel de mes articles), mais dans mon idéal, tout ce qu'on peut faire avec quelqu'un qu'on aime revêt des allures de 1ère fois.