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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Amour / Tendresse (C'est quoi ???)

   Vous croyez que l'amour peut vraiment durer toujours ? (Non, je ne parle pas de moi, en ce qui me concerne la "faiblesse" que j'avais eue est réglée) Il s'agit de mes parents. Ce que j'ai vu n'aurait encore une fois pas dû être facile à encaisser, et pourtant... Je suis blindée depuis longtemps, les voir se détruire ne me touche plus. J'aimerai que cela me touche encore ! Maintenant je me sens insensible, trop forte, trop dure...
   Y'avait rien de grave, c'était juste comme... triste.. mais pas vraiment comme ça. Je n'ai pas eu envie de pleurer. Comme une fleur fanée... (D'ailleurs en arrière plan y'avait le bouquet (fané) qu'il lui a offert pour leur anniversaire de mariage.) 
   Ils se sont aimés, j'en suis certaine (Ou est-ce ce que nous nous imaginons tous ?), mais là, je crois qu'il ne reste vraiment plus rien. Je ne sais pas ce que je pense. Mais je pense...
   Il paraît que je ressemble beaucoup à ma mère... C'est cela qui me révolte le plus. J'ai pas envie d'être comme elle, jamais.
   C'est bizarre comme les mots ne me viennent pas, c'est bizarre de ne rien savoir dire, et pourtant j'ai envie de dire. Je voudrais faire sortir tout ça de mes pensées, sinon je vais encore y penser, encore et encore, et à force ça se ressentira encore en moi. J'ai tellement peur de reproduire toutes ses erreurs (pour la même raison qu'un enfant battu battra peut-être ses propres enfants), de finir par ne plus savoir aimer...
   Mais est-ce que je l'ai seulement jamais su ? Déjà je sais que je suis une handicapée affective, incapable de montrer clairement mes sentiments dans les circonstances où cela m'est autorisé. Cela fait au moins 10 ans que je n'ai pas embrassé mes parents, que je n'ai eu le moindre contact physique avec eux. Les rares fois où cela arrive ça m'ébranle, ça me donne envie de pleurer... Je me souviens d'une fois où j'avais la grippe, on avait dû faire un voyage en voiture de 8 heures, et à l'arrivée, complètement comateuse, ma mère avait été obligée de me prendre par la main pour me traîner à la pharmacie. Je devais avoir 14 ans, ça m'a marquée. Dernièrement, encore malade, pas bien du tout, en classe, l'an dernier, au cours de SES, la prof a regardé si j'avais de la fièvre en posant ses lèvres sur mon front. Personne n'avait eu de geste comme ça pour moi depuis si longtemps... Ce ne sont seulement que les gestes "gratuits" qui ont cet effet sur moi. Les autres, comme par exemple ceux qu'à eu l'Indiscret avec moi la nuit du 25 août ne me restent pas.
   Si un jour j'ai des enfants, serais-je capable de leur donner de la tendresse, même si à moi on n'a jamais appris à en donner ni même à en recevoir ?
   Je n'en reçois pas souvent, de tendresse, et pourtant j'en ai un besoin presque vital. 
   Je ne suis pas une personne caressante. Je mords, moi, je suis sur la défensive en permanence, je me sens agressée par un rien. L'affection m'affaiblit tellement que je la fuis, et pourtant pour devenir "forte" j'en ai besoin. Comme si, pour me construire Moi j'avais les briques mais pas le ciment... 
   Pour l'instant ce serait utopique de vouloir aimer, je n'en suis pas capable. C'est l'idée d'aimer que j'aime, et l'idée d'être aimée avec. 
   Ô le pauvre homme qui m'aimera !

   Est-ce cela qui m'émeut chez Marc et Isabelle ? (Chessex, le texte que j'ai copié hier) Le geste simple de Marc, sa main sur le front d'Isabelle...

   Mes parents sont mariés depuis 25 ans. Ils n'ont plus rien à se dire. Ce soir, quand on a eu fini de souper, il devait à peine être 9 heures, mon père a commencé à s'endormir sur la table. Ma mère lui lançait des trucs dessus pour le réveiller, et l'autre continuait à somnoler bêtement. C'était moche comme scène. Alors ma mère commence à insulter mon père, et lui continue. Puis c'est tout, je suis partie, je voulais pas en voir plus. J'ai peur de finir ma vie comme ça.

Ecrit par Antigone, à 22:39 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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