Les humeurs changeantes d'Antigone

   demain, bac blanc oral... On nous fait revenir en classe un jour férié pour ça ! La conscience de not' prof de français m'épate une fois de plus...

   Il fallait savoir 14 textes, et moi je n'en ai bossé que 4. J'y arrivais pas, c'était pas intéressant, ce massacre m'écoeurait, j'arrivais pas à me concentrer... Cette expérimentation sauvage, cette dissection sans intérêt (qu'apprend-t-on par ce processus, que personne ne saurait déjà ?), ne va pas faire avancer le monde, et le fera plutôt reculer... Il ne faut pas massacrer ce qui est beau... Pennons l'exemple d'un étudiant en médecine : pourra-t-il vraiment découper en morceaux le corps d'une très jolie fille, ou d'une qu'il connaissait et qui l'avait touché ? (sens moral du terme). Vous me direz, s'il aime la médecine, il pourra ; et que si j'aime la littérature je devrais aimer jouer à l'apprenti sorcier qui veut détruire la magie... 
   Je trouve qu'un texte, souvent, il en dit déjà assez quand on le lit, et qu'il change de forme tout le temps, selon l'état d'esprit dans lequel on se trouve en le lisant... Le caméléon, il change encore de couleur si on le coupe en 3 axes avec des petits a, b c ? J'en doute fort... Les vers de terre, par contre, si on les coupe en 2, ça marche toujours. Un caméléon, c'est plus beau qu'un ver, alors ne coupons que les textes qui ne sont pas beaux, ceux qui ne cachent rien... et les caméléons poétiques (puisque je parle de vers...) laissons les tranquilles, qu'ils puissent nous émerveiller, nous faire du bien et tout ce qu'on voudra, quand on aura eu les résultats foireux, pour qu'ils puissent nous consoler... 
   Ne les insultons pas d'avantage, les petits textes : l'oral de français à le même coefficient que le sport... Pourquoi ce massacre pour si peu ?