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Je suis complètemement folle en ce moment... Et idiote en prime. Totalement stupide. Je souris pour un rien, je siffle en traversant les couloirs, je sautille bêtement en rigolant... Bref, je suis dans un état paranormal. A tel point que j'ai failli tomber par la fenêtre de la classe ce matin. Je m'étais assise sur le bord de la fenêtre, comme à mon habitude du vendredi matin, pour potasser mon livre d'histoire ; quelqu'un a fini par arriver dans la classe, et j'ai sursauté. J'aime bien ça, tout les vendredi je viens en classe deux heures trop tôt, c'est calme, je peux penser tranquillement. Je travaille, et quand j'ai fini je prends le bouquin d'histoire, j'ouvre la fenêtre et je me pose. Je regarde les vaches et le fermier, puis les canards... La campagne, c'est beau le matin, avec la rosée dans le champ et le soleil qui fait briller les gouttes d'eau, l'odeur du foin, l'air frais, le son clair et net des cloches... J'aime bien ce vieux bâtiment, les vieilles fenêtres aux carreaux disjoints, l'épais mur de pierre, les anciens vollets déteints... On sent le passé tout autour, et sa présence est appaisante. (Faut être fou pour parler de son école comme ça... J'suis folle !)
C'est bizarre d'aller bien. A force de me forcer à sourire c'est venu naturellement, je souris, personne ne comprend bien pourquoi, ils disent Antigone est amoureuse. Le prof de maths en est persuadé, surtout depuis qu'il m'a vue godiche comme jamais plantée devant le tableau en train d'essayer de faire le petit ridicule exercice qu'on avait comme devoir. Moi je ne me prononcerais pas. La semaine prochaine, peut-être que ça n'ira plus du tout, mais pour l'instant j'ai l'impression que c'est agréable d'aller bien, même si parfois je vois là une forme d'hypocrisie qui me déplaît, mais qui me semble obligatoire. Quand je ne vais pas bien, les gens m'évitent, me laissent seule, et je me sens d'autant plus mal...
Après tout ça ne change rien. Je suis toujours la même personne, sauf qu'au lieu de tirer la gueule en permanence je fais un petit sourire. "Mais regardez-ça, c'est la première personne que j'ai connu en Suisse, ça fait 2 ans M'sieur, et jamais je l'avais vue comme ça !" il disait, ébahi, mon camarade de classe, au prof de maths. Finalement, ça me fait un peu peur. Serait-il possible qu'en deux ans je n'ai jamais été ne serait-ce qu'un peu de bonne humeur ? Alors, jaloux, peut-être, le camarade ? C'est possible, parce que comme moi, ces deux dernières années, son moral aussi n'était pas stable. En ce moment il est fou amoureux, et ça le rend un peu plus facile à vivre que quand il est malheureux, moments dès lesquels il se venge sur moi.
J'ai envie que quelqu'un me serre dans ses bras... Mais c'est impossible...