Les humeurs changeantes d'Antigone

   Fin d'après-midi, la nuit qui tombe... A nouveau cette espèce d'angoisse qui me reprend, et à laquelle je ne comprends rien. J'ai toujours aimé la nuit, je n'en ai jamais eu peur et pourtant je me mets à la redouter. Je ne dois pas trop y faire attention, ça vaudra mieux.

   Le week-end se termine déjà... Je n'ai rien fait d'extraordinaire. J'ai fait un inventaire dans un magasin do-it-déco-garden. C'était passionnant : j'ai compté des boîtes de clous pendant 3 heures pour un salaire pas terrible ; j'ai gagné 54 francs (35€), un sandwich et une boisson. C'était pas trop fatiguant juste un peu aliénant, je n'arrivais pas à penser à autre chose pendant que je comptais et la nuit dernière j'en ai rêvé...
   Plus mieux comme activité, je suis allée après au cinéma avec ma soeur voir Goodbye Lenin. C'était vachement bien, et puis j'ai remarqué que je n'étais pas si nule que ça en allemand, heureusement quand même que c'était sous-titré. Je pensais pas que ce serait aussi bien. On rit de temps en temps, c'est triste parfois et ça fait réfléchir. C'est un film à voir, je crois. 
   J'ai aussi réparé ma connexion internet, mon père y avait touché et plus rien ne marchait, comme à chaque fois qu'il s'approche d'un ordinateur, et j'ai enfin compris comment trouver l'inverse d'une matrice. C'est tout simple, je dois être vraiment bête comme fille, j'avais passé tout le mois de juin là-dessus sans jamais comprendre.
   Demain c'est la première vraie semaine de cours qui commence, j'espère que j'irais mieux que la semaine dernière... Je vais faire des efforts, j'essaierais de prendre plus sur moi-même, de moins avoir besoin des autres. Je suis sans doute plus forte que ce que je crois.