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Les humeurs changeantes d'Antigone


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La dernière bêtise d'Antigone

   Je m'en va commencer une nouvelle partie de ce jeu que j'aime tant : pourquoi, comment, et pourquoi ? Une nouvelle analyse de mon comportement, sous un axe nouveau, voilà ce à quoi je vais me consacrer cet après-midi.
   Je me sens coupable, et ce, à priori, sans aucune raison. Je n'ai aucun engagement, et je ne dois de comptes à personne d'autre que moi. Mon crime n'engage que moi, et encore, un moi dénué de son esprit, mais ma satanée conscience trouve encore le moyen de venir s'en mêler. Je le répète : je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal (Essaierais-tu de t'en persuader toi-même ? me demandera-t-on.). En tout cas, ce n'est mal pour personne d'autre que moi. Mais d'où me vient cette impression d'avoir trompé quelqu'un ? Me suis-je trompée moi-même ? Aurais-je trompé mon âme ? Je sais très bien d'où me viens cette impression... Jamais ma vie ne m'avait paru si simple, ce que j'ai fait éclaire tout ce que je ressens bêtement, sans en avoir le droit, et en sachant pertinemment que cela ne sert à rien, j'ai compris qu'à ce sujet là, je n'avais pas d'autre solution que celle de prendre mon mal en patience en attendant qu'il passe. Il passera, un jour ou l'autre, dans une heure, demain, dans une semaine, dans 6 mois, mais IL PASSERA un jour ou l'autre. Pour une fois, je n'essaierais pas d'influer là-dessus, je laisserais le temps faire son œuvre. J'ai aussi clairement compris qu'il ne restait rien de mes sentiments bizarres, instables pour mon camarade de classe, l'Indiscret. Sentimentalement, à ce sujet là, je n'éprouve plus rien, et il me semble que cette fois cela sera bien définitif. J'ai balayé les cendres du phénix, il n'est rien de quoi il puisse renaître. Mais, et cela je ne sais l'expliquer, demeure cette stupide attirance physique que je suis impuissante à retenir. C'est abominable. D'où vient-elle ? J'aimerais le savoir. D'autant plus qu'il n'y a plus rien qui me plaît chez ce garçon-là. Est-ce parce qu'il est ce qu'il faudra bien qu'un jour je me résigne à appeler mon "premier amour" (je hais ce terme qui me fait trop penser à ces choses qui me répugnent : les cœurs partout et le lot de mièvrerie qui les accompagne) ? Personne ne m'a jamais fait autant souffrir que lui, mais, avant de le connaître, jamais je n'avais éprouvé de désir physique. Ça doit faire presque deux ans que je le connais, et entre nous, il n'y a rien qui ait changé. C'est toujours les mêmes bagarres n'ayant aucun autre but que de lui permettre de me toucher. L'an dernier nous nous sommes embrassés alors qu'il était bourré et que moi je n'étais pas en parfaite possession de mes moyens intellectuels et hier soir, je lui ai laissé vraiment trop de liberté en ce qui concernait ses contacts avec ma personne. Mais voilà la question qui tue : qu'y puis-je si j'aime ça ? C'est relativement humain, pour quelqu'un de seul, tout contact est bon à prendre. Ne suis-je que ça ? Une pauvre idiote en manque d'affection, pour ne dire que ce mot là ? Je suis persuadée de valoir mieux que ça quand même.
   Il sait être persuasif, et je suis faible, incapable de résister, m'assignant moi-même la simple place de propre spectatrice de mon… plaisir (?). 
   J'y comprends plus rien, moi… Même si tout est simple. Les Liaisons Dangereuses, Laclos ; qui a décidé de mettre l'épistolaire au programme de français pour le bac ? Tout vient de là. L'Indiscret s'est lui-même nommé Vicomte de Valmont… Je vous laisse imaginer la suite. Tout naturellement, le rôle de Cécile Volanges me revient pour cette fois, jusqu'à ce qu'il parvienne à ses fins ; cela n'arrivera pas. Il y a un pari, mon honneur vaut 10 CHF, un peu plus de 6€, je crois. C'est affreux tout cela, de le dire, de le subir quasi-volontairement. Est-ce cela que je veux ? Bien sûr que non. Je ne suis pas comme ça. Et même si j'ai aimé me faire caresser comme une… femme… eh bien j'ai été incapable d'y prendre tout le plaisir que j'aurais pu. J'avais des souvenirs et des sentiments qui m'en empêchaient, et une retenue qui m'est impossible à surmonter à l'idée de toutes ces choses qu'il a faites et qui me dégouttent, tellement il est contraire à mes idéaux d'approuver ces "coups d'un soir". Je cherche à aimer… Grand mal m'en a pris le jour ou je m'en suis rendue compte. Je ne peux pas. J'ai besoin de sentiments pour ce genre de trucs, j'en suis certaine, et cela m'étonnerait qu'on parvienne à me faire changer comme cela. Est-ce ma faute ? Devrais-je être capable de me donner n'importe comment à n'importe qui ? Et pourtant j'ai aimé ça bien malgré moi.
   Conflit entre mon corps et mon cerveau. Lequel sera le plus fort ? C'est tellement difficile de savoir ce qui compte le plus, surtout quand je sais qu'il m'est impossible de vivre ce que je voudrais dans la réalité. Mes rêves m'appartiennent, mais ils sont incapables de m'apporter ce que mon corps réclame malgré moi. Quel est ce monde dans lequel je vis ? Celui qui le dirige aurait-il donc décidé de me faire passer par toutes les épreuves possibles et imaginables ? Quel divin pouvoir aurait décidé de s'en prendre à moi ??? 
   Non, la folie ne me guête pas ; je suis encore (à nouveau plutôt) en parfaite possession de mes moyens.

Ecrit par Antigone, à 17:01 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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