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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Historique

On a eu, dimanche dans la matinée, un de ces coups de tonnerre qui entrent dans les annales, enfin, ce n'est sûrement pas comme s'ils étaient nombreux… mais celui de dimanche matin en fera très certainement partie. Peut-être parce que l'orage était arrivé si rapidement, alors qu'on ne l'attendait qu'en montagne et vers 19 heures. Peut-être parce qu'il faisait un gris terrifiant. Mais il futsurtout bruyant, long… On eût dit qu'il annonçait la fin du monde. J'ai vu l'éclair, et par réflexe me suis mise à compter — je ne connais même plus ce calcul qui permet de dire à quelle distance se trouve l'orage, mais je compte toujours le temps qui sépare un éclair de son coup de tonnerre — là je n'ai pas même eu le temps de penser le 2 avant que n'éclate le bruit du tonnerre. Alors j'ai éteint mon ordi, craignant une panne de courant et je suis allée me réfugier dans les jupes de maman — que je ne me souviens pas d'avoir vue en jupe depuis… euh… un siècle. Je m'attendais à un orage puissant, long. Mais nous n'avons eu droit qu'à un seul autre coup de tonnerre, 20 minutes plus tard, mais ridicule, lointain. Il y avait quand même le vent et donc la pluie horizontale. Cet après-midi j'étais dans le bus, et à côté il y avait deux vieilles qui discutaient : — Tu as entendu Le coup de tonnerre, dimanche… — Ah là là, m'en parle pas !

Finalement on vivait un moment historique.

A l'occasion je déferais ma valise de bac. Mais je n'en ai pas le courage. C'est qu'elle est pleine de fiches-bac, de notes de cours et compagnie, que je n'ai même pas envie de voir. Alors je préfère laisser cette baleine échouée au milieu de ma chambre, quitte à l'enjamber quand l'envie me prend de traverser mon cloaque, comme l'appelle ma mère. Dans le noir l'autre nuit j'ai faillit me renverser une de ces tasses bouillante de thé aux fruits rouges en buttant sur cette maudite valise. Finalement j'avais réussi à la poser sur ma table de nuit, à attraper sur la plus haute étagère le 14ème des cahiers jaunes sur lesquels autrefois j'écrivais mon "roman". J'y ai gribouillé quelques mots, et ça me semblait bizarre… Comme de revenir à l'été d'il y a deux ans, aux milliers de mots couchés du crépuscule à l'aube, à mes bougies de réchaud, et justement à ce thé, sûrement que jerecherchais ça, et à la balançoire de l'école du quartier avant que le jour ne se lève, ces promenades dans la rosée, les pieds nus, gelés, grelottant. Dormir de 6 heures à midi… Finalement, c'était un peu comme si tout ce boulot était perdu, puisqu'il ne reste de cette histoire que j'avais inventée, aimée, de ces personnages qui m'étaient chers que ces reliques jaunes à étiquettes blanches qu'autrefois je confiais prudemment à ceux en qui j'avais confiance. J'ai l'impression d'avoir raté mon créneau. J'écris ça en écoutant un truc que mon frère m'a filé sans m'en dire plus : Under Yellow - Looking for Lucy, d'après rapide enquête sur Internet : groupe de rock Fribourgeois, à peine 16 ans de moyenne d'âge, et je trouve ça pas mal. Si j'avais eu du talent, du vrai talent, j'aurais su faire quelque chose de cette ébauche de "roman". Et comme j'ai trouvé enfin une solution débile pour les gens comme moi qui n'y connaissent rien, je vous ai mis une chanson sur le 20six-blog de ma grenouille, que je ne savais pas trop comment intituler (le blog) : http://20six.fr/superfrosch Si je n'ai pas mon bac, ou pas avec 12 de moyenne, je ferais une maturité suisse, je pense. J'avais pourtant dit que plus jamais je ne retournerais à l'école… mais en fait je crois que j'en ai envie. Vraiment envie. Alors… On verra bien. Ce qui repousserait de deux ans mon départ de la maison, mais me donnerait pour après de biens meilleures chances de réussite… Maintenant je suis beaucoup plus sereine dans mon attente des résultats. Pressée d'être mercredi soir pour retourner là-bas pour la dernière fois. On y fait un souper avec les profs. Et le surlendemain on partira à l'aube chercher les maudits résultats. Rien n'exclut un miracle, hein… je pourrais avoir le 12… [Mais j'y crois pas, hein, j'y crois pas… Faut pas le dire…]

Ecrit par Antigone, à 11:17 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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