Les humeurs changeantes d'Antigone

J'ai reçu mes papiers pour les votations du 16 mai. Je ne m'attendais pas à pouvoir voter cette fois-là déjà. Nouvelle Constitution fribourgeoise, objet simple et clair : on accepte ou on refuse, et j'aurais plutôt tendance à voter oui, après ça y'a quelqu'un à élire, mais je laisse tomber, et la révision de l'AVS (assurance vieillesse et survivants ; on voit bien sur quoi j'ai fait mon TPE… D'ailleurs d'ailleurs… Quand on était arrivés à la présentation, les examinatrices avaient un dossier incomplet, et nous étions persuadés de l'avoir envoyé complet. Après quelques insistances de notre part notre directrice avait écrit en France, pour dire que le dossier qu'elle a lu était complet, et enfin, ce matin, on a reçu une lettre de France qui disait que les examinateurs avaient été convaincus de notre bonne foi, et que cela n'avait en rien influé sur notre note. Je crois qu'on y pensait plus trop, mais c'est une bonne nouvelle quand même.) Je me sens un peu mieux. Je me relève doucement, mais ne jurons de rien. Puis moi, j'aime pas être une loque inerte. Alors je me colle un sourire sur la tronche et j'avance.

Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Ça va revenir pleurer chez moi. Oups, scusez, j'ai mal, j'ai mal, mais je ne m'en ouvrirais à personne, parce qu'après tout, c'est mal qui ne devrait pas être, mais putain, qu'est-ce que j'ai envie de vomir… Des fois je me demande s'ils ne sont pas tous cons. (Et je ne voudrais vraiment pas être touchée, mais dans le fond, je n'y peux rien…). Ça n'avait rien à voir du tout avec tout ce qui précédait, ou indirectement.