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N'importe quoi
J'ai rangé ma chambre, et mon bureau ; à l'occasion je ferais de l'ordre dans celui de mon ordinateur. Ça m'a fait du bien de ranger, comme si on respirait enfin dans ma chambre. J'ai ouvert grand la fenêtre, longtemps, et il a plu dans la pièce, sur le radiateur, mais il était éteint, bien la preuve que je ne suis plus autant dépendante de chaleur artificielle (pas que j'en ai trouvé une source naturelle). Sur mon bureau rangé, y'a enfin la place pour poser une feuille de papier, ça m'a donné envie de dessiner, mais comme je ne sais pas y faire j'ai colorié des cartes de l'Inde dans mon géocarto-bac. Après j'estimais avoir fait ma dose de boulot pour la journée, et j'ai accompagné ma mère regarder du tissu pour faire des rideaux dans ma chambre, mais c'est une autre histoire, et il pleuvait toujours quand je suis allée prendre le bus pour aller au cours de sensibilisation, et il y avait tellement de vent que je devais m'accrocher à mon parapluie des deux mains pour qu'il ne s'envole pas. Ce temps, ça me faisait repenser à ce voyage d'école en Bretagne quand j'étais en 2nde. C'était en avril, il faisait mouilleux et gelant, et les dortoirs n'étaient pas chauffés. C'était encore l'époque de mon imperméable en toile cirée bleue marine qui me descendait jusqu'aux genoux, je le portais sans interruption, boutonné jusqu'en haut par-dessus mes trois pulls, et ma tête était toujours couverte d'un bob trop grand qui me cachait les yeux, et qui s'envolait quand je me rendais au réfectoire. Je haïssais mes camarades de classe, sauf un, et je passais mes moments de pause assise au somment des placards de mon dortoir à regarder jouer au foot dans le pré d'à-côté celui dont j'étais amoureuse. Et mon prof de physique jouait de la guitare à la veillée, alors qu'ils sortaient fumer des joints derrière le bâtiment et que je faisais le guet, ou que d'autres baisaient en douce dans une petite chambre inoccupée, et une terminale faisait le guet. Et mon prof de physique chantait… C'était très classe verte de l'école primaire, même qu'en troisième il y avait un Breton, et quand on devait aller à la chasse aux coquillages pour faire un aquarium, il rigolait, parce qu'il avait vécu là-bas toute sa vie. Je me souvenais du voyage à la mer en grande maternelle, et de la maîtresse qui me haïssait tant que j'avais arrêté l'école… mais c'est une autre histoire. A la sensi, il y a cettae jolie blonde et son copain non moins beau. Je crois qu'ils s'aiment. Ça fait bizounours, mais c'est chou, et pourtant je leur flanquerais volontiers des baffes, pour qu'ils arrêtent de se tripatouiller à chaque pose (j'ai qu'à détourner le regard, mais pour le bruit ?).

Il y a un truc qu'il ne faut jamais faire, même si c'est tentant… Le jour de mes 15 ans je me suis écrite une lettre à lire le jour des mes vingt ans. En cherchant les photos de Bretagne, je suis tombée sur la lettre dont j'avais oublié l'existence, et bien sûr je l'ai rouverte, et lue. Qu'elle était pleine de rêves et d'ambitions la petite fille que j'étais ! Et elle espérait ardemment devenir quelqu'un capable de les réaliser, pas cette idiote trouillarde et planquée que je suis ! Elle croyait tant de choses. Et je l'ai déçue. Quelle conne je fais. Je n'ai pas encore 20 ans, mais pourquoi cesserais-je d'avoir peur de tout du jour au lendemain, comment apprendrais-je à faire des choix, à mener à terme des objectifs ? Je peux repousser l'échéance… [Merci Pierrot] Et elle compte sur moi, la petite fille.
Ecrit par Antigone, à 01:57 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".



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