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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Je suis de celles

"Certaines tombent amoureuses, c'est pur, ça les élève ; moi j'tombais amoureuse comme on tombe d'une chaise." "Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole ignorent la solitude que rien ne console." Bénabar, Je suis de celles

Ecrit par Antigone, à 10:26 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  moche
moche
02-04-04
à 15:52

moi aussi je suis de celles:


Qui disent jamais non
Les "Marie couche-toi là"
Dont on oublie le nom

J'étais pas la jolie
Moi, j'étais sa copine
Celle qu'on voit à peine
Qu'on appelle machine

J'avais deux ans de plus
Peut-être deux ans de trop
Et j'aimais les garçons
Peut-être un peu trop


Pour beaucoup d'entre vous
Je suis la première fois
De celles qui comptent
Mais pas tant que ça

Je n'étais pas de celles
A qui l'on fait la cour
Moi, j'étais de celles
Qui sont déjà d'accord

Vous veniez chez moi
Mais dès le lendemain
Vous refusiez en public
De me tenir la main

Quand vous m'embrassiez
A l'abri des regards
Je savais pourquoi
Pour pas qu'on puisse nous voir

Alors je fermais les yeux
A m'en fendre les paupières
Pendant que pour guetter
Vous les gardiez ouverts

Je me répétais :
" faut pas que je m'attache "
Vous vous pensiez :
" il faut pas que ça se sache "

Mais une fois dans mes bras
Vos murmures essoufflés
C'est à moi, rien qu'à moi
Qu'ils étaient destinés

Enlacée contre vous
A respirer vos cheveux
Je le sais, je l'affirme
Vous m'aimiez un peu

Certaines tombent amoureuses
C'est pur, ça les élève
Moi, je tombais amoureuse
Comme on tombe d'une chaise

Et gonflés de l'avoir fait
Vous donniez conférence
Une souris qu'on dissèque
Mon corps pour la science

Je nourrissais
Vos blagues de caserne
Que vous pensiez viriles
Petits hommes des cavernes

D'avoir pour moi
Un seul mot de tendresse
Vous apparaissait
Comme la pire des faiblesses

Vous les fiers à bras
Vous parliez en experts
Oubliant qu'dans mes bras

Vous faisiez moins les fiers
Et les autres filles
Perfides petites saintes
M'auraient tondue les cheveux
A une autre époque

Celles qui ont l'habitude
Qu'on les cajole
Ignorent la solitude
Que rien ne console

Vous veniez chez moi
Mais dès le lendemain
Vous refusiez en public
De me tenir la main.s de celles:


  Antigone
Antigone
04-04-04
à 02:57

Re:

Merci ! :)
J'avais justement la flême de copier les paroles...

  titprune
titprune
02-04-04
à 19:12

benabar a écrit de trés belles chansons, je crois que celle là est la meilleure!

  Antigone
Antigone
04-04-04
à 02:57

Re:

Moi aussi, c'est celle que je préfère, celle qui me "parle le plus".

  Ermith
Ermith
03-04-04
à 11:13

[...]

[Tu claques la porte de ta chambre couverte d'autocollants
Do not disturb des hôtels accroché à la poignée...]

Des fois, moi je trouve, ça fait quand même un peu mal de se retrouver dans Bénabar.

[C'est vendredi dernier que ta vie a basculé
T'avais dit à ta mère que tu dormais chez Stéphanie...]

  Antigone
Antigone
04-04-04
à 03:01

Re: [...]

Et je trouve que tu as raison, mais parfois c'est grace à des chansons que l'on parvient le mieux à faire comprendre ce que l'on ressent, et que l'on arrête de juger les autres.



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