Les humeurs changeantes d'Antigone

Je ne comprendrais jamais les filles qui se retrouvent sous anti-dépresseurs simplement parce que leur faire-valoir copain les a plantées, qu'elles le connaissaient depuis 1 semaine, sortaient avec depuis 6 jours. Je me demande ce qu'elle fera si un jour elle apprend que son mari la trompe… Je critique, je critique, mais comme je n'ai pas de faire-valoir (je devrais faire semblant un jour), je ne peux pas imaginer. Ça doit être un grand malheur… et pendant ce temps, à 1500 km de là… Ça serait marrant quand même… Débarquer en classe avec un grand sourire, qui ferait s'évanouir jusqu'au prof de maths, puis déclarer, tout solennellement : "Je me suis remise avec mon ex !", et après je ne parlerais plus que de lui, jusqu'à ce que tout le monde ait prévu de le tuer si jamais un jour il débarquait dans ce pays. Puis je pourrais lui inventer une fin tragique (il pourrait se noyer dans un marécage, comme un crapaud), chialer pendant 15 jours, et agiter aux yeux des passants mes tubes de médicaments, même s'il ne s'agit que de vitamines… Qu'est-ce qui diffère un mensonge d'une vérité, quand personne ne sait ? Rien, même que parfois on ne sait plus trop si on raconte des histoires ou pas. Un mensonge assimilé, c'est presque comme d'avoir vécu, du moins face aux yeux du monde. J'aime bien les mythomanes, ils racontent des histoires, bien parfois, ils font rêver quand c'est joli, ou pleurer, et souvent ils répandent plus d'émotions que ceux qui disent la vérité. Il y a mentir et mentir. Mentir pour dissimuler du vide, pourquoi pas, mentir pour cacher des actes ou des sentiments, être hypocrite, vaudrait mieux pas. Une histoire n'a jamais fait de mal à personne.