Les humeurs changeantes d'Antigone

J'ai une vie de merde et je suis vraiment insignifiante. Mais ce n'est pas grave, j'assume. Je ne peux pas me plaindre d'être une incomprise parce que je suis tellement plate qu'il n'y a rien à ne pas comprendre en moi. Mais ce n'est pas grave, je ne m'en cache pas. Il n'y a aucun drame dans ma vie. Mais ce n'est pas grave, je m'occupe de dramatiser les deux trois trucs qui s'y passent.
En fait j'ai toutes les cartes en main, comme quand on jouait avec mes parents le soir pendant les vacances : j'avais toutes les meilleures cartes du jeu, mais comme je suis pas très maligne j'arrivais à perdre, alors qu'il ne s'en fallait que de peu pour que je gagne.
Je n'ai besoin de personne pour me rendre malheureuse, même quand j'ai toutes les chances de mon côté je ne parviens pas à tourner la situation à mon avantage. Je suis une idiote.

A la réflexion il est évident qu'être heureux n'a rien à voir avec une question de mérite. C'est une histoire de capacité. On a les ressources nécessaires pour être heureux ou on ne les a pas. Est-ce que ça s'apprend ? Aucune idée, mais si quelqu'un se propose pour me donner des cours je suis prenante. Malheureusement je ne crois pas que ça se vende.
Une minute de silence en l'honneur de la 200ème connerie que je publie ici… Merci.