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Plans d'avenir
Je pourrais peut-être me retrouver, à 25 ans, avec mon diplôme, et décider de ne pas devenir architecte. Je pourrais très bien choisir de m'acheter un vieux chalet d'alpage avec mes économies, puis passer un été à le retaper avec des copains (parce qu'à ce moment-là j'en aurais bien plus qu'aujourd'hui… (p'têtre, après tout)), et alors je me féliciterais d'être architecte. J'en ferais un petit restaurant, de mon alpage, pour les skieurs, et les promeneurs.
Il y ferait soleil et parfois j'aurais de ces tempêtes que j'affectionne tant. Le vent soufflera tellement que mon petit chalet tremblera de toutes ses vieilles planches, le vent même se glissera dans leurs interstices et sifflera, y'aura des courants d'air… Parfois le vent aura tant soufflé et balayé la neige qu'à cause des congères on ne pourra plus ouvrir la porte, mais les matins d'après tempête auront tous le même ciel bleu transparent et les oiseaux qui volaient sur place à cause du vent avanceront à nouveau, comme on pourra toujours sortir par la fenêtre pour déblayer la porte d'entrée.
Parfois y'aura du monde, dans mon restaurant (merci de ne pas remettre en doute mes talents de cuisinière, même si, à part pour les sandwichs beurre-jambon-miel et les tartines au Nesquick, je ne vaut pas grand chose), je ne pourrais plus penser, d'autre fois, surtout l'été j'imagine, il n'y aura personne, je trouverais la solitude pour l'amour de laquelle j'aurais autrefois voulu devenir gardienne de phare, il règnera un bon silence, que seules les cloches des vaches rompront (ça me rappellera mon année de terminale). Pendant les tempêtes, on se serrera au coin du feu, mon (hypothétique) mari et moi… :)) et on écoutera rugir le vent… Et puis, on aura probablement des enfants, l'hypothétique et moi. 'D'viendront tous champions de snowboard ou de ski, et auront les joues toutes roses d'être au bon air…

Revenir au XXIème siècle ? Sûrement, je devrais. Je rêvassais, samedi, en mangeant au soleil, en montagne, avec mon père. Après, rentrant toute seule, à mon aise, allongée en travers d'un télésiège, un bleu bien lumineux au-dessus, un blanc éclatant en-dessous, que personne n'avait marqué, dont sortait timidement le haut des jeunes sapins, j'avais l'impression d'être un peu heureuse (ça se quantifie le bonheur ? Bonjour, j'en prendrais 150 grammes, s'il vous plaît ! Comme pour les marrons… N'auriez pas l'adresse, par hasard ?). Et puis après je suis arrivée à destination, plus vite que prévu, et y'a fallu que je me mette à penser à tout autre chose : le télésiège avec lequel je devais rentrer à l'appart (ce qui m'aurait pris 40 minutes) était fermé, à cause du vent. Le retour était possible avec un monstre détour, et je n'avais pas de plan. Alors, toute sociophobe que je suis, je suis allée tout naturellement demander ma route au bonhomme du télésiège. Une fois renseignée et 500 mètres plus bas, j'ai trouvé le moyen de me perdre dans le village d'Avoriaz, et, énervée, j'ai ensuite réussi à tomber alors que c'était plat, et comme Avoriaz c'est un satané bled tout ce qu'on fait de plus français, et que je manque tellement d'abdo, j'ai mis un moment pour me relever, j'ai failli me faire écraser par un cheval et le traîneau qu'il tirait. C'est bien mon genre d'aller foutre la merde en France. Bref, je n'aspirais qu'à une chose : rentrer dans mon petit pays. Grâce à mon infaillible sens de l'orientation, j'ai fini, après deux pistes et deux télésièges, par me retrouver sur la frontière : le Pas de Chavanette, alias Mur de Suisse, une piste noire que j'ai bien entendu descendue en télésiège, ayant toujours juré que jamais je ne le ferais autrement.
Vu qu'il y a toujours grande originalité dans les poèmes qui me traversent l'esprit, là c'était évidemment Joachim du Bellay : "Quand reverrais-je, hélas ! de mon petit village / Fumer la cheminée, […]".
C'est pas intéressant, mais c'était juste histoire de faire de l'anti-pub à Avoriaz, parce que quand même, ces chevaux, c'est dangereux, et que c'est un vrai labyrinthe, leur moche village artificiel pourri.
Skier en Suisse, c'est mieux.

C'est pas de tout ça, mais j'ai du boulot…
Ecrit par Antigone, à 22:32 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  pierroleouf
pierroleouf
02-02-04
à 23:49

je passais juste te faire un petit coucou ;-)

bisous [je déteste Avoriaz après avoir lu ça] !


  Antigone
Antigone
03-02-04
à 22:35

Re:

Ah merci !

  GiGiDee
GiGiDee
03-02-04
à 19:26

coucou! jsuis bien d'acc, skier en suisse, c'est mieux ;-)

article que j'ai bcp aimé car plein d'humour...

je te fais un tout gros bisou!


  Antigone
Antigone
03-02-04
à 22:36

Re:

:)

Bisous à toi aussi ! Et à bientôt, j'espère.



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