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Les humeurs changeantes d'Antigone


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Si la liberté nous amène au bonheur...

   est étonnamment courageux : il est passé chez moi samedi dans l'après-midi, mais je n'étais pas là, par contre il a vu ma sœur, et cette dernière m'a appelée en me répétant 1000 fois qu'il était "trop canon !!!!!!!" (et elle a 21 ans). Je n'aurais jamais pensé à utiliser ce qualificatif pour lui, ni même pour aucun autre garçon de son âge, à moins que ce soit parce que ce mot ne fait pas partie de ceux que j'emploie habituellement… enfin, je ne le trouve pas très agréable à regarder. De toute manière la beauté n'a jamais fait partie de mes critères de sélection, je ne suis jamais tombée amoureuse d'un mec "canon", mais aucun n'étais non plus affreux. Ils avaient tous un certain charme, qui venait du regard ou du sourire ou parfois de l'attitude générale, mais il ne s'agissait jamais du genre de type que tout le monde remarque quand il entre dans une pièce. Je ne trouve rien à , je n'ai aucune attirance pour lui, ce qui me conforte dans la certitude que je ne ressens absolument rien d'amoureux pour lui. Je ne me souviens pas d'avoir aimé sans être attirée par la personne. Il n'est absolument pas laid, mais il me laisse de glace. Il s'améliorera sûrement en vieillissant, que ce soit du point de vue physique qu'au niveau de sa personnalité dans laquelle je retrouverais sûrement des similitudes avec celles de tous ceux que j'ai aimés (tant qu'à faire vaudrait mieux que je sois incapable d'y retrouver le caractère du fils du directeur du Carrefour du coin parce que j'ai encore des envies de meurtre sur celui-là). Il est intelligent, sensible, et c'est quelqu'un de bien, ce que je ne peux pas dire de tous. Il pourrait devenir suffisant s'il n'y prend pas garde, et j'espère que son côté geignard s'atténuera.

   Maternellement, j'ai peur de ce qu'il risque de devenir. Peur que pour lui ça soit comme pour moi, qu'il n'arrive jamais à se sentir chez lui nulle part, qu'il n'ait jamais auprès de lui des amis sincères sur qui compter et à qui se confier. La solitude a quelque chose de dangereux, on y prend goût souvent, et après on ne sait plus trop comment s'en sortir, et si c'est comme pour moi on commence à avoir peur des autres, à ne plus savoir donner sa confiance à personne, à se méfier de tout, à ne plus savoir comment être. Si mon estime et mon écoute pour l'aider à se sentir bien, j'aurais tort de ne pas les lui accorder, sachant qu'au cours des dernières années c'est ce dont j'ai le plus manqué.

 


   J'avais pensé, l'autre jour, alors que je ne me sentais pas très bien, que les gens qui "vont bien", sont souvent les plus durs, les plus cruels. Je crois qu'ils ne font que rarement exprès de faire souffrir, car ils ne réalisent pas la fragilité de ceux qui ne reposent sur rien, et qui essaient simplement d'être, de rester, et parfois même d'avancer. L'hypocrisie, l'égoïsme et la peur qu'ont ceux qui "vont bien" peuvent être à l'origine de l'enfoncement toujours pire des personnes "à problèmes". On évite ces gens là, on dit qu'en plus d'en avoir déjà ils attirent les problèmes et le malheur, et on se fout d'eux dans leur dos. D'un tel qui essaie de s'intégrer dans un groupe on dira en ricanant : "Il veut se faire des amis, ça fait pitié !", d'une autre dont on aura vu les blessures ou la triste maigreur on ne parlera qu'en disant qu'elle ne désire qu'être remarquée. On ne cherchera pas à apprivoiser le timide muré dans le silence, et gare à celui qui, se sentant en confiance, laissera échapper la cause de l'une ou l'autre de ses souffrances, moins badine qu'une privation d'argent de poche ou la rupture d'avec sa copine, car il risque fort de se retrouver reléguer au rang des pestiférés. Je connais quelqu'un qui m'a dit : "Les gens aussi malheureux, ceux qui enchaînent merdes sur merdes, ceux qui font déprimer… faudrait les exterminer." Verrons-nous l'avènement d'une époque où l'on pourra légiférer sur le malheur et faire un crime d'un masque de tristesse et où le mal de vivre sera un délit ? Je crois (encore) en l'homme, en sa tolérance, sa compassion, ses capacités de réflexion et de compréhension et je le sais rationnel dans sa recherche du profit et tendant au bonheur… Mais pourquoi cela ne suffit-il pas à rendre le monde meilleur ? Pourquoi acceptons-nous qu'au nom du profit notre cadre de vie perde d'années en années son attrait alors que nous savons qu'un air agréable à respirer est vecteur de notre bonheur ? Pourquoi fermons-nous les yeux face aux injustices que nous observons, fatalistes, alors que l'idée d'équité nous tenait tant à cœur, étant enfant, quand notre grand frère avait le plus gros morceau de gâteau ? (Sûrement parce que nous le voyions jubiler et l'enviions de ce qui nous aurait rendu, croyait-on, encore plus heureux.)
   [Est-ce être différente que d'avoir toujours cédé à ma sœur ce qu'elle m'enviait ou me jalousait, comme ayant déjà conscience que l'ouverture d'une case de plus ou de moins du calendrier de l'Avent ne serait qu'un instant de bonheur très éphémère… Je ne me rebellais que quand il me semblait lui être soumise et être nécessaire de réaffirmer mon indépendance. Etais-je déjà capable d'imputer mon bonheur à une certaine liberté ?]

   Si la liberté nous amène au bonheur, comment se fait-il qu'au nom du profit d'autrui nous la sacrifiions, alors qu'il ne saurait être question que le malheur d'un autre empiète sur notre bonheur si jalousement gardé ? Pourquoi endurons-nous la pollution atmosphérique si nous ne savons pas tendre la main à l' "ami" traversant des moments difficiles ?

Ecrit par Antigone, à 14:59 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  bader
bader
11-01-04
à 20:13

Deux pour le prix d'un !

Salut,

ah oui il s'agit bien de deux articles bien différents empactés dans un même et seul...
Moi j'espère un monde inverse, ou la solitude, la sincérité, la non-compromission, l'honneteté, la volonté d'en avoir toujours plus, l'exigence, la compassion, la justice, le partage, seront les valeurs de cette société.
Mais bon je re comme toujours...
Quoique

  Antigone
Antigone
11-01-04
à 23:17

Re: Deux pour le prix d'un !

   J'ai mis une ligne pour faire séparation...
  
Quand tu dis inverse pour le monde, c'est inverse de quoi ?

(Antigone endormie qui n'arrive plus à réfléchir)


  snodgass
snodgass
12-01-04
à 09:35

des fois je me demande si t'es pas un peu excessive, acceptes tu la différence entre les personnes, ou  doivent -ils répondre à un cadre un peu étroit que tu as défini par avance?

C'est pas une critique mais juste une réflexion personnelle à la lecture.


  Antigone
Antigone
12-01-04
à 19:07

Re:

Excessive, oui, sûrement, mais j'essaie de me soigner...
Par contre je n'avais pas l'impression de refuser la différence et les points de vue différents du mien. Sur quoi t'appuies-tu pour dire cela ? La deuxième partie de cet article se voulait entrant dans un cadre étroit, un peu comme cet état d'esprit que je critiquais, que j'ai souvent rencontré.

  snodgass
snodgass
12-01-04
à 22:06

Re: Re:

c'est juste une impression ...

C'est cette vision en négatif que tu décrit alors que que j'ai croire resentir un torrent  violent de vie chez toi mais tout est contrôlé à l'extérieur comme un frein que tu t'impose, presque comme une punition; Tout cela n'est que du ressenti personnel à la lecture de tes articles, cela n'a peut être pas lieu....

à toi de voir..........


  snodgass
snodgass
12-01-04
à 22:16

Re: Re: Re:

escuses les fautes, j'ai un peu de mal avec la machine

  linkback
linkback
12-01-04
à 11:55

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