Les humeurs changeantes d'Antigone

[L'eau bleue de mon bain est tout de même intéressante…]

Ça fait du bien d'être là, détendue, bien que n'oubliant rien. Il n'y a dans ma tête que des idées divagantes, multiples, c'est parfois épuisant.
M'angoisse et m'obsède mon rendez-vous du 14 janvier. Je ne sais pas si je peux assumer d'aller voir un psy. Tout à l'heure ma mère m'a rappelé : "T'oublie pas ton rendez-vous chez la psy, mercredi de la semaine d'après…". Mon frère était là, m'a regardée bizarrement ; je ne sais pas ce qu'il a pensé… Et puis, ça me fera louper la gym, et alors il me faudra un certificat pour le prof (parce que 3 abscences de gym -> pas de mention), et con comme il est il le prendra comme une victoire personnelle, à cause du jour où il m'a dit que dans ma façon de nager on devinait un fort malaise intérieur… Il croira savoir un truc nouveau sur moi et le certificat médical parcourra la salle de profs.
Maintenant tous les mots qui commencent par "psy" me font un peu mal au ventre, ça va du psykocouak (oui, le pokemon) à l'icône de PSI sur mon ordi, en passant bien sûr par psychiatre. C'est qu'il m'arrive de me dire que je vais très bien, que je fais des histoires pour rien, que je m'écoute trop… Alors, cette femme, qu'est-ce qu'elle va penser de moi ? que je ne suis qu'une pauvre idiote qui veut simplement que l'on s'intéresse à elle ?… C'est peut-être le cas.

Et puis, si la bonne femme me dit : "Vous n'avez aucunement besoin de voir un psy.", eh ben ça serait pas plus mal. Quoique, comme dirait ma mère : "Quand on se détruit les doigts comme ça, y'a forcément un problème.