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Les humeurs changeantes d'Antigone


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De retour, et plus de 1000 mots où je ne fais que de me plaindre !

   Je suis rentrée de France y'a une heure à peu près, après un voyage de retour long et pénible : mon frère et ma sœur n'ont pas arrêté de se chamailler… Ces deux là sont vraiment cons, mais dans le fond je les aime bien. Somme toute, ce fut un bon Noël, je crois ; mais je ne regrette nullement que ce soit fini et de retrouver enfin mon ordinateur qui m'a un peu manqué pendant cette absence… et en plus je repars normalement demain pour une semaine de ski.
   Le plaisir auquel je goûte le plus depuis que je suis rentrée, c'est la solitude. Ça fait vraiment un bien fou de savoir que cette nuit je vais dormir seule, ne pas être obligée de dormir avec la fenêtre ouverte, la lumière allumée (c'est que Arachne fait quand même très peur, vous savez…)… Bon, bien sûr on prend goût au champagne, à la brioche au sucre, aux yaourts français, aux magasins français et à recevoir des cadeaux… D'ailleurs il n'y eut pour moi qu'un seul cadeau mémorable et qui m'a vraiment fait plaisir : un livre de poésie offert par ma marraine. Il y a aussi la donation faite par ma grand-mère paternelle d'une somme euh… "agréable" qui me met à l'abri du "besoin" pour un bon moment. Mais je n'accorde à cela qu'une importance mineure, préférant tellement un cadeau étudié pour me faire vraiment plaisir.

 

   J'ai écrit un peu pendant ce séjour en France, mais jamais je n'étais contente de moi.

   C'est un triste pays que celui où je suis née ; noyé dans la grisaille, humide, aux nuits dont la seule gaieté est d'être orangées. Je n'aime pas les grandes villes, et celle là en particulier. Je ne saurais dire pourquoi mais je m'y sens vraiment mal.

 


   25 décembre

 

   J'écris mais je ne suis contente de rien. Je n'arrive pas à être contente de quoi que ce soit. Humeur : déprime "passagère". Oui oui, passagère, même si je n'arrive pas à me souvenir d'un très bon moment qui daterait de moins de trois, voire quatre, mois. Mais ce n'est pas grave, c'est Noël aujourd'hui, je ne vais pas me plaindre, j'ai été gâtée. Enfin, gatée… on dit que c'est l'intention qui compte, mais un cadeau raté ça fait mal quand même… Mais un cadeau réussi, ça fait chaud au cœur. Je crois que le meilleur truc qu'on m'ait offert est ce livre de poésie. 

   Je ne me sens pas bien, mais j'ai tant l'impression que je m'apitoie trop sur moi-même que je tente de minorer le truc. Tente juste, bien sûr. Je suis incapable de réussir quoi que ce soit, qu'on se le dise. Je crois que j'oserais jamais aller la voir, cette psy. J'ai tout pour être heureuse, bordel ! Mais pourquoi ne parviens-je pas à m'en servir ?

   J'ai froid. C'est ce temps, cette région si grise… J'ai envie de voir le soleil ! J'ai envie d'aller au salon, qu'il y ait un grand feu dans la cheminée, que tout le monde soit là, qu'on boive du thé brûlant avec de la brioche, qu'on puisse sourire et penser [Oh non ! pas dire ! vous n'y pensez pas !] que ces gens là on les aime quand même… Je fais fort dans le cliché tout de même.

   Il paraît qu'elle pleure. Ma mère. C'est curieux en surface, mais dans le fond… oh bah… J'ai l'impression que c'est elle qui m'empêche d'être "bien" ; comme si c'était elle qui régulait mon humeur, et comme il me semble qu'elle ne va jamais bien…

   Il paraît qu'elle a dit que l'an prochain je ne pouvais pas partir à l'étranger ni même étudier dans une autre ville car je suis : "trop fragile". Si elle l'a vraiment dit, c'est bien la preuve qu'elle n'a rien compris du tout. Partir serait sûrement la meilleure chose à faire ; c'est cette tristesse perpétuelle à la maison, ce malheur ambiant qui me fait du mal à petit feu. Par exemple, quand elle me crie dessus comme tout à l'heure, sans raison apparente ou valable, je souffre ; j'ai l'impression que quelque chose se casse en moi et dégringole lentement, en raclant bien les bords pour que la douleur perdure le plus longtemps possible.

   Si elle voulait vraiment m'aider, elle essaierait de me pousser vers l'avant, de m'encourager, de me faire faire des plans pour l'avenir. Je me sens vraiment seule face à cette putain de question d'orientation, et complètement désemparée.

 


 

  Ce sentiment-là est encore loin de m'avoir quittée… Imaginons donc que je me sois soudain rappelée que devenir architecte ne me déplairait pas, et que je me sois décidée à faire quelques recherches sur les façons d'accéder à cette profession. C'est très simple : HES (haute école spécialisée). Comment entre-t-on en HES ? très simple aussi : avec une maturité professionnelle (bac pro, donc) et un CFC ayant un rapport avec le métier d'architecte. Un titulaire de maturité normale (et je ne sais pas si ça marche pour un bac français général) s'en tire avec un stage d'une année. Sinon c'est EPF (école polytechnique fédérale), mais c'est un bac S qu'il faut avoir (et encore : 14 de moyenne et c'est même pas gagné) et surtout être du genre à passer sa vie à étudier.

   Je crois que je vais finir par aller étudier n'importe quoi à l'université et maudire la terre entière et surtout ces putains de directeurs/trices d'écoles privées super chères de merde qui sont infoutus d'orienter leurs élèves.
   Et quand je vois mes cousins en France hyper informés de leurs possibilités d'études et tout et tout… Pays de merde, expatriation de merde, vie de merde, famille de merde, école de merde !

   "Monsieur Truc-chose, Conseiller de Coopération et d'Action Culturelle, Ambassade de France en Suisse…" je sens que je vais lui écrire à la fin de l'année, à celui-là, à cause du point 3 d'un certain papier que nous avons dû signer : "Les écoles s'engagent à respecter les programmes de l'Education Nationale.". Je sais bien que cela n'a rien à voir dans mon affaire, mais je profiterais de ce bon prétexte vérifié pour descendre les deux écoles "françaises" que j'ai fréquenté ces 5 dernières années.

 

   Je suis d'une humeur massacrante, vous aviez remarqué ?

 

   Mais bonne année à tous quand même ! (Un peu en avance, pour si jamais on repart vraiment demain, ce qui m'étonnerait beaucoup compte tenu de l'état de santé de mon frère…).

Ecrit par Antigone, à 00:42 dans la rubrique "Du rien sur un tas de vide".

Commentaires :

  pierroleouf
pierroleouf
27-12-03
à 01:05

...merci à ton frère d'être malade alors ! enfin c'est dommage si tu voulais aller au ski... [j'ai l'impression qu'il manque un ou deux mots dans ton texte ou bien alors je suis très très fatigué et je n'ai pas tout compris comme d'habitude !]

bonne année aussi au cas où !

bisous.


  Antigone
Antigone
27-12-03
à 11:42

Re:

   Après relecture je me suis aperçue qu'il manquait un mot et une lettre... C'est moi qui était fatiguée !
   Et aussi peut-être que je ne suis pas très claire dans ce que j'écris.

   Bises


  bader
bader
27-12-03
à 17:10

Enfin, la dépendance à ton blog se faisait sentir !

Coucou,

ça y est je suis dépendant à ton blog... C'est bizzarre plus je te lis plus j'ai l'impression de me voir moi l'année dernière bon certes en quelque peu différent mais bon... J'ai assez souvent des cadeaux qui ne me correspondent pas comme cette année mais bon suis pas sur mon bog alors vais tacher de pas trop m'étendre. Vomme d'habitude tu te surpasses pour faire de très beaux billets même si à mon goût t'as tendance à trop rabacher que t'es trop nul etc.. Peut être veux tu qu'on te réconforte te dire que nan t'es bien tout ça et ben écoute c'est vrai alors pq pas le dire ! M'enfin d'autres lecteurs le feront mieux que moi. Sinon vraiment je te conseille de partir de chez toi si c'est ce que tu ressens. Moi je rentre uniquement le week end chez mes parents et je trouve ça super.
Puis elle a ptet raison ta mère, tu es fragile, mais je pense aps que ce soit dans le sens ou elle l'entends. Plutôt le fait qu'elle influence ton humeur que de petites choses font que tu ne te sens pas bien. Puis regarde le ciel, il est gris certes mais n'y a t il pas de la beauté dans ce gris, dans toutes ces nuances et quand il y en a pas justement dans son uniformité ? Enfin ce que je veux dire c'est que tu ne sembles pas apprécier les bons côtés des choses suffisamment.
Que fais tu pour le jour de l'an ? rien, en famille ? Non, sors éclate toi même si c'est avec des gens que tu ne connais pas très bien...

  Antigone
Antigone
02-01-04
à 13:10

Re: Enfin, la dépendance à ton blog se faisait sentir !

   Je pense aussi que je devrais partir, mais je ne sais pas où, là est le gros du problème. Je pourrais aller vivre dans une autre ville de Suisse, c'est ce que ma soeur avait fait, mais l'expérience ne s'étant pas bien déroulée, je doute que mes parents acceptent de retenter... Pour que vraiment un départ se justifie, il faudrait que j'aille vivre en France, mais là, ça fait tout de suite loin... ce qui fait que je ne suis pas du tout déterminée. (faudrait déjà que je sache ce que je veux faire comme études...)

   Nouvel an ? Euh... Avec Papa, Maman et , en montagne, sous la neige. Peut-être que j'aurais dû sortir, mais là, il n'y aurait eu personne que je connaissais. Je n'aurais malheureusement pas osé.

   J'espère que tu as passé un meilleur nouvel an que moi ! et te souhaite une très bonne année !

   Et puis, je pense que tu as raison sur ma fragilité, et c'est vrai que je ne sais pas apprécier le bon côté des choses. Ça me rassure, je ne suis pas si compliquée que ce que je pensais.




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